Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelaali Hassani Cherif, se montre confiant. Il croit pouvoir se qualifier au second tour de cette compétition électorale, si «le vote se déroule dans la transparence».
Invité, hier du Forum du quotidien public El Moudjahid, le candidat du MSP affirme, en effet, qu’«il pourrait y avoir un deuxième tour pour départager les deux premiers candidats».
«Les citoyens ont une vision et les élections ne sont pas tranchées comme tentent de le faire croire certains», estime-t-il, en réponse notamment un des représentants du Président sortant qui avait affirmé «que son candidat est déjà assuré de gagner cette élection» et que «les deux autres candidats se disputeront seulement la deuxième place». «Un deuxième tour est possible», enchaîne-t-il.
Le candidat du MSP semble impressionné «par des dizaines de citoyens qui nous accompagnent durant les sorties de proximité et les meetings populaires». Selon lui, «nous ne sommes pas dans une scène formelle». «Cette présidentielle constitue une occasion pour consacrer définitivement la transparence et le peuple comme source de la souveraineté», lance-t-il.
Revenant sur son programme, l’orateur juge qu’il offre «une opportunité aux Algériens afin de permettre aux générations post-indépendance d’arriver enfin au pouvoir». Ce faisant, il précise que le succès de ce rendez-vous électoral dépend aussi du comportement de l’administration qu’il appelle, d’ailleurs, «à abandonner certaines pratiques qui ont prévalu par le passé».
«Une forte abstention constitue un danger pour le pays qui aura un président sans légitimité», insiste-t-il, ajoutant que «la cohésion nationale passe un fort engouement populaire autour du prochain Président».
Pour lui, «une forte participation au prochain scrutin devra confirmer la pratique démocratique et le pluralisme que connaît le pays». Poursuivant, le candidat présente quelques-uns de ses engagements sur le plan économique, tout en donnant l’estocade à ceux qui glorifient le bilan du chef de l’Etat sortant.
«La gestion des affaires économiques ne se limite pas à la consolidation de certains indicateurs, tels que l’augmentation des réserves de change. Car, le front social est affaibli, le pouvoir d’achat est en chute libre, l’inflation est galopante et le chômage est endémique.
C’est bien beau d’afficher des indicateurs économiques au vert, mais c’est mieux aussi de renforcer le front social», précise-t-il. En cas où il serait élu, Abdelaali Hassani Cherif s’engage «à mettre en place une économie libre et solidaire à travers la répartition équitable des richesses ainsi que la prise en charge des préoccupations de la jeunesse».
«Notre vision économique consiste à consacrer la liberté d’investissement et à permettre aux entreprises publiques et privées d’évoluer dans un climat sain. Le contrôle portera sur les volets du respect des droits des travailleurs, l’emploi des jeunes, etc.», lance-t-il.
Sur le plan social, le candidat soutient que «ses propositions portent sur la prise en charge de toutes les catégories sociales et sur la nécessité de revoir les statuts particuliers des différentes catégories de travailleurs».
«On s’engage aussi à améliorer la qualité de l’éducation, de la santé et de la formation», ajoute-t-il. Abdelaali Hassani Cherif n’a pas manqué cette occasion pour insister sur le respect de l’équité entre les trois candidats, concernant les temps de passage sur les médias audiovisuels publics et privés. Selon lui, la «plainte soumise, il y a quelques jours, à l’ANIE porte sur le respect de la loi en la matière».