Espagne : plusieurs milliers de personnes manifestent à Valence contre la gestion des inondations

01/12/2024 mis à jour: 02:30
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La foule proteste contre le président conservateur de la région de Valence, qui a reconnu des «erreurs» dans la gestion de crise après les inondations très meurtrières.

Une nouvelle manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes s’est déroulée samedi soir à Valence pour protester contre la gestion des inondations meurtrières de fin octobre en Espagne, qui ont fait 230 morts. Aux cris de «Mazón, démission», en référence au président conservateur de la région, Carlos Mazón, les manifestants ont défilé depuis la place de l’Hôtel de Ville, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Ta négligence est notre malheur» et «Valence, c’est nous tous». Cette mobilisation a été organisée par des associations locales et des syndicats.

Les inondations, survenues le 29 octobre, ont causé des pertes humaines dévastatrices, avec 222 victimes dans la région de Valence et quatre disparus, ainsi que des dégâts matériels estimés à plusieurs millions d’euros. Quelques jours après la catastrophe, le 9 novembre, 130.000 personnes avaient déjà manifesté à Valence, dénonçant la gestion de l’urgence par les autorités locales et exigeant la démission de Carlos Mazón. Ces critiques se sont également étendues au gouvernement central dirigé par le socialiste Pedro Sánchez, accusé de ne pas avoir mobilisé suffisamment de moyens pour soutenir les régions sinistrées.

Dans un pays très décentralisé comme l’Espagne, la gestion des catastrophes relève en premier lieu des autorités régionales, bien que le pouvoir central puisse intervenir en cas d’urgence majeure. Les habitants reprochent au gouvernement régional un manque d’anticipation, affirmant qu’ils n’ont pas été alertés à temps du danger des pluies torrentielles, qui avaient commencé dès le matin du jour fatidique. Les secours, selon eux, ont été déployés tardivement dans plus de 70 communes touchées par la catastrophe. «Qu’est-ce qui n’a pas marché ? L’incompétence. C’est pour ça que nous sommes ici, car il y a beaucoup d’incompétents qui continuent à être payés», a déclaré Raquel Ferrandis, professeure de 55 ans originaire de Paiporta, l’une des villes les plus gravement touchées.

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