ES Sétif : Le 8 Mai 1945 non conforme

27/01/2022 mis à jour: 07:07
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Photo : D. R.

Comme attendu, la formation sétifienne ne disputera pas la phase des poules de la Ligue des champions dans le chaudron ne répondant pas aux normes et au cahier des charges de la CAF et de la FIFA.

Sans surprise, les conclusions de la deuxième commission d’inspection présidée par le Mozambicain Mohamed Sidat Feizel tombent tel un couperet. Vétuste, dépourvu de la moindre commodité et du strict minimum de «confort» et de sécurité, le 8 Mai 1945 a été le plus normalement du monde recalé.

Sommés depuis l’année dernière à relever certaines réserves, les responsables concernés, à leur tête le ministère de la jeunesse et des Sports, n’ont pas jugé utile et opportun de placer des sièges, d’installer des buvettes, des sanitaires et salles de soins pour supporters, de créer des sorties de secours, d’analyser le gazon dans l’un des deux laboratoires africains, de placer des portails électroniques devant faciliter l’accès à 608 personnes/h , remettre à niveau les projecteurs, se doter d’une salle de conférence digne de ce nom et d’espace de réunion pour ne citer que quelques points du cahier des charges, ont le moins que l’on puisse dire failli.

Par leur faute, l’ESS ne bénéficiant toujours pas des vannes d’une entreprise publique est dans l’obligation d’émigrer vers le 5 Juillet ou à Mustapha Tchaker. Une telle vadrouille grèvera des caisses, déjà vides, impactera le rendement des hommes de Nabil Kouki dans l’incapacité d’effectuer six déplacements, dont trois, en Guinée, Maroc et Afrique du Sud, sans le moindre moyen de récupération.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports ayant pourtant promis de tout entreprendre pour «retaper» le 8 Mai 1945 et les autres enceintes des clubs engagés en Coupes africaines, n’a pas encore lancé le lifting promis. La délocalisation va dilater la plaie du manque à gagner et pénaliser lourdement les supporters contraints à chaque sortie à «domicile» d’avaler des centaines de km, avec en sus tous les risques de la route.

La sortie de Bendjahane pointée du doigt

Le déplacement de Béchar reste en travers de la gorge des Sétifiens ne digérant pas la sortie du directeur de jeu n’ayant pas réussi son match. Si le deuxième penalty (90’+2) ne souffre aucune contestation, le premier (45’+1) qui a permis à la JSS de remettre les pendules à l’heure, est le moins que l’on puisse dire, imaginaire. L’«appréciation» du directeur de jeu a influé sur le cours du jeu et le résultat final, fait grincer les dents des Sétifiens qui avaient la possibilité de rentrer à la maison avec le gain du match.

Malchanceux la première fois, Bouhalfaya (90’+3) sauve son équipe d’une défaite, lui permet de glaner un point précieux, de garder le contact avec le trio de tête et de continuer sur la lancée. Il est vrai que ce n’est pas du tout évident d’accrocher la JSS dans son antre, et l’Aigle noir risque de regretter les points perdus en cours de route, notamment à Alger (NAHD-ESS) et à Béchar. Si on fait les comptes, en deux sorties, les Noir et Blanc ont laissé filer 4 points.

Le sempiternel problème de l’inefficacité devant les bois adverses joue de vilains tours aux Sétifiens aux trousses de deux renards des surfaces. La date d’enregistrement des nouvelles licences africaines fixée au 31 janvier courant ne plaide pas en faveur des Sétifiens, qui seraient en contact avancés avec Belhocini et un attaquant malien. L’interdiction de recrutement en rajoute une couche. 

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