Envenimation scorpionique en 2022 : Les cas de piqûres en légère baisse dans les régions du Sud

27/12/2023 mis à jour: 17:03
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Plus de 43 250 cas de piqûres de scorpion ont été déclarés durant l’année 2022», c’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Institut national de santé publique au sujet de l’envenimation scorpionique, publié hier. L'analyse de la situation épidémiologique de l’année 2022 fait état d’une réduction de 2,72% de cas piqués, comparé à l’année 2021 avec 44 463 cas déclarés. 

Il faut savoir que l’envenimation scorpionique constitue, en Algérie, un enjeu majeur de santé publique et cela pour deux principales raisons. La première : la morbi-mortalité qu’elle engendre. Et en second lieu, en raison du coût économique qu’elle représente. C’est pourquoi, ce fléau est sous surveillance épidémiologique depuis 1986, année au cours de laquelle un système d’information a été mis en place avec comme objectif l’enregistrement des cas et la standardisation du traitement. 

D’ailleurs, le rapport indique que deux pics importants ont été enregistrés en 2012 et 2019. En effet, 50 228 cas ont été signalés en 2012 contre 43 142 cas en 2016. «La tendance générale depuis 2019 semble être à la baisse», révèle le rapport. En ce qui concerne la répartition des cas, les résultats de l’enquête indiquent que la région Sud-Est présente le plus grand taux de piqûres avec 29,67%, suivie par les Hauts-Plateaux - Centre à 21,20%. A l'opposé, le Nord-Est à le taux le plus bas avec seulement 1,32%. 

De plus, aucune wilaya n’a déclaré plus de 4000 cas cette année. De manière plus précise : les cas les plus élevés sont enregistrés dans la wilaya de Biskra avec 3749 cas. Arrive en seconde position El Oued avec 3668 cas. Vient ensuite la wilaya de M’sila avec 3640 cas signalés. Suivie de près par la wilaya de Djelfa avec 3547 cas recensés. 

Par contre, c’est la wilaya d’El Bayadh qui a enregistré le plus grand nombre de décès (4 décès), suivie de Biskra et Tamanrasset avec 3 décès pour chacune des wilayas. Ajoutant que près de la moitié des personnes décédées (soit 45%) sont allées à l’hôpital en premier lieu et seulement 15% se sont présentées à une salle de soins. «Une grande majorité, soit 60% des personnes, a nécessité une prise en charge en réanimation. Seuls 5% ont été orientés vers les services d'urgences», affirme le rapport. 

Par ailleurs, les résultats de l’enquête indiquent que les personnes de sexe masculin sont plus nombreuses à être piquées avec un taux de 59,85%, contre 40,15% de sexe féminin. Toutefois, 52% des personnes décédées sont, selon le rapport, de sexe féminin. 

Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les piqûres de scorpion sont plus élevées à l’intérieur des maisons, avec un taux de 52,18%, contre celles survenues à l’extérieur avec 47,44%. «La majorité des personnes piquées par un scorpion résident en milieu rural (75%), cela signifie que les scorpions sont plus actifs dans ces zones où l’accès aux soins médicaux d’urgence est limité», précisent les auteurs du rapport. 

A noter que 50% des cas sont survenus le soir entre 18h et 6h du matin. La raison : les scorpions cherchent des endroits frais et humides pendant la journée et sortent la nuit pour chasser. L’analyse de la répartition mensuelle des piqûres indique que la fréquence des piqûres est relativement faible durant la saison hivernale, tandis que celle-ci connaît une augmentation significative pendant le mois d’avril et grimpe rapidement à 17,18% en juin. «Juillet enregistre le pourcentage le plus élevé de l'année avec 20,13%. 

Il y a une diminution considérable des pourcentages à partir du mois d’octobre (8,26%) et cela continue de diminuer jusqu'à décembre (1,36%)», précise le rapport. En ce qui concerne la fréquence des piqûres de scorpion, celle-ci augmente avec l’âge pour atteindre un pic de 57,01% chez les 15-49 ans aussi bien au niveau national que régional. L’analyse des résultats révèle également que les membres supérieurs et les membres inférieurs sont les plus touchés, avec des taux de 45,44 et 45,27%. 

Le tronc et la tête sont, quant à eux, affectés respectivement dans seulement 4,69 et 2,74% des cas.
«L'envenimation scorpionique nécessite une vigilance accrue. Une intervention rapide et efficace combinée à des mesures préventives et éducatives pour diminuer de manière significative les taux de mortalité et de morbidité», conclut le rapport. 
 

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