Touchés de plein fouet par les retombées de la crise économique et l’érosion du pouvoir d’achat, les syndicats du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique revendiquent à l’unisson de meilleures conditions de travail.
Epargné par les mouvements de protestation, le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’est pas à l’abri de la colère du front social. Pour éviter un éventuel éclatement de la situation, les syndicats réclament une satisfaction rapide de leurs revendications.
Touchés de plein fouet par les retombées de la crise économique et l’érosion du pouvoir d’achat, les syndicats du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique revendiquent à l’unisson de meilleures conditions de travail. En effet, les membres de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS), qui comprend cinq syndicats nationaux, dont le Syndicat national des enseignants chercheurs universitaires et le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP), énumèrent une liste non exhaustive de préoccupations.
La carrière des enseignants chercheurs, des chercheurs permanents et des travailleurs est en tête de liste des revendications. Ils demandent, dans ce sens, la promotion professionnelle automatique des travailleurs. Les syndicats demandent aussi la régularisation de la situation des enseignants vacataires. Ils réclament, dans ce sens, leur intégration pure et simple, notamment que le secteur accuse un déficit énorme en matière d’encadrement pédagogique.
Dans leur liste de revendications, les membres de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique réclament l’ouverture de postes budgétaires destinés aux œuvres universitaires, la révision des statuts ainsi que l’intensification de la formation des personnels et des travailleurs des œuvres universitaires et la prise en charge des préoccupations du personnel médical travaillant dans les établissements d’enseignement supérieur.
Ils ont également appelé à la révision des normes liées à la qualification universitaire des chercheurs universitaires et des chercheurs permanents, à l’amélioration des conditions de travail et de logement et enfin au financement de la recherche. Toutes ces revendications ont été exposées lors d’une rencontre, tenue ce dimanche avec Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Cette réunion a été qualifiée de débat riche et constructif par le ministre, qui a souligné que le secteur œuvrera à trouver des solutions appropriées aux problèmes qui relèvent de son domaine de compétence et de ses prérogatives.
Dans la même logique que son confrère de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, M. Benziane promet que le reste des préoccupations sera transmis aux hautes autorités du pays. Il est à rappeler que le secteur de l’enseignement supérieur n’a pas connu de fort mouvement de contestation depuis plusieurs années. Seules quelques actions de protestation ont été tenues, notamment celles des doctorants qui réclamaient leur recrutement immédiat.