Encadrement des normes et relance de la production locale

27/08/2024 mis à jour: 18:45
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Photo : D. R.

Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur, et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, reconnaît la disponibilité d’articles scolaires à des prix concurrentiels, ainsi qu’une relative stabilité par rapport à l’année précédente.

Toutefois, il souligne que, malgré ces conditions, les prix demeurent encore élevés. Un cartable rempli d’articles scolaires de base peut coûter entre 5000 et 6000 dinars, une somme qui représente une charge considérable pour les familles ayant plus de deux enfants scolarisés. «Heureusement que nous vivons dans un Etat social, qui soutient les parents grâce à diverses actions de solidarité, telles que la prime scolaire», a-t-il rappelé.

En ce qui concerne la question de la qualité des fournitures scolaires, le président de l’Apoce adopte une position ferme. Il déconseille aux parents de chercher à économiser sur ces articles essentiels.

«On peut faire des économies sur d’autres produits comme les accessoires, dont le cartable ou le tablier, mais pas sur les fournitures scolaires», insiste-t-il, expliquant que le rendement scolaire des enfants pourrait en pâtir. Il encourage ainsi les parents à privilégier la qualité des fournitures. Dans le prolongement de cette réflexion, Zebdi plaide pour une réglementation plus stricte des normes de fabrication. «Certaines normes ne sont pas encore réglementées.

La fabrication des produits doit pourtant répondre à des critères établis par l’Institut Algérien de la Normalisation (IANOR). Mais en l’absence de lois, ces normes peuvent ne pas être respectées», déplore-t-il. Pour illustrer son propos, il donne l’exemple des stylos présents sur le marché, dont les performances varient grandement.

Certains peuvent écrire longtemps et durer un mois, tandis que d’autres ne tiennent qu’une semaine. Il en va de même pour les gommes, selon ses dires, dont l’efficacité diffère radicalement selon les normes suivies : «une gomme de qualité peut effacer sur 10 m², tandis qu’une autre, de moindre qualité, ne couvrira qu’un 1 m² avant de se fondre.»

M. Zebdi admet que l’importation présente des avantages, notamment en termes de disponibilité des produits, mais il souligne aussi son impact négatif sur la production locale. Il rappelle que des articles importés, comme les cahiers ou la pâte à papier, sont déjà fabriqués en Algérie, mais que l’importation massive a nui à la production nationale.

Pour lui, il est impératif de relancer et de soutenir la production locale. Il appelle ainsi les opérateurs économiques à investir dans le secteur des fournitures scolaires, un marché prometteur avec des perspectives de gains assurés. 

Le président de l’Apoce va même plus loin, en évoquant la possibilité d’exporter ces produits vers l’Afrique, insistant sur l’importance de développer une véritable industrie des fournitures scolaires en Algérie.                       

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