Dans le cadre du renforcement des échanges entre la Turquie et l’Algérie, une délégation d’experts turcs était en visite récemment au Centre de recherches scientifiques et techniques sur les régions arides (CRSTRA) de Biskra afin d’étudier les créneaux d’activité et les secteurs professionnels susceptibles d’intéresser les deux parties, a-t-on appris de sources fiables.
Représentants de l’Agence turque de la coopération et du développement des relations extérieures (TIKA) et du Centre des d’études stratégiques moyen-orientales (Orsam) qui est un groupe de réflexion fondé en 2009 et implanté à Ankara et dont les activités visent à fournir des informations pertinentes au grand public et à la communauté politique et économique, les hôtes du CRSTRA ont été reçus comme il se doit, a-t-on relevé. Ils ont visité les structures, la bibliothèque, les services de la cartographie, de géométrie et de la géodésie et les laboratoires de ce centre ayant à son actif des découvertes, des créations innovantes et des inventions brevetées dont l’ingéniosité et l’utilité ont séduit les visiteurs.
Les experts turcs ont affiché un intérêt pour les travaux du CRSTRA, notamment ceux relatifs à l’agriculture saharienne et les techniques de protection contre l’ensablement et la désertification en vue de projets communs favorisant la sédentarisation des populations à travers le viatique du développement socioéconomique et la valorisation du rôle de la femme rurale en attente d’une autonomie financière, est-il souligné.
«Nous avons été heureux de recevoir cette délégation turque qui a pu s’enquérir du mode de fonctionnement, des capacités, des inventions et des résultats des recherches du CRSTRA de Biskra. Nous avons dégagé plusieurs créneaux prometteurs où la coopération scientifique entre les institutions turques et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique algérien peuvent être concrétisés en échanges fructueux pour tous.
A priori, nos hôtes ont été séduits par notre expertise et les potentialités en matière de culture des multiples cultivars et variétés de dattes, du safran, de l’arganier, du colza et de la betterave sucrière qui sont des produits prisés sur le marché turc, par les systèmes d’irrigation intelligents et un dispositif de parapet minéral permettant de lutter contre l’ensablement des routes et des voies ferroviaires que les chercheurs du CRSTRA ont développés.
«En contrepartie de notre expertise, nos partenaires se chargeront des contributions matérielles par la dotation en équipements d’une unité de recherche sur des projets relatifs à l’exploitation et à la préservation de l’eau en milieu aride, sur les techniques de lutte contre l’avancée du désert, sur les cultures vivrières et l’agriculture saharienne et sur les systèmes de gestion de l’irrigation recourant à l’IA pour in fine en faire bénéficier les populations du sud», a expliqué Mohamed Seifallah Kechebar, directeur du CRSTRA de Biskra.