En sus de l’absence de stations à Sidi Bennour et Zaâtria : Le transport public fait des siennes

13/11/2022 mis à jour: 03:08
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Les usagers du transport public Etusa, habitant dans les communes à l’extrême ouest d’Alger, continuent de subir les aléas de ce moyen de transport. En dépit du lancement récent de nouvelles lignes à l’initiative de l’opérateur public, la couverture en matière de transport sur l’ensemble de la nouvelle ville de Sidi Abdellah reste insuffisante. Autant dire qu’à Sidi Bennour et Zaâtria relevant de la nouvelle ville, l’Etusa fait des siennes. Enfant handicapé sur une chaise roulante, personnes âgées et malades ainsi que des pères de famille se rendant à leur travail passent leur temps à attendre l’incertaine arrivée des bus de la compagnie publique. Cette scène est courante au niveau des cités AADL de ces deux communes. Sauf que ce qui complique davantage la situation est l’absence de commodités. Dans cette agglomération habitée depuis quatre ans, aucun abribus ni de station dédiée au transport ne sont aménagés. Jeudi dernier, c’était le bus reliant cette partie de la capitale à Ben Aknoun qui a fait faux bond. Les usagers faisaient le pied de grue sur la grande route pendant une longue et expectative attente qu’un bus se pointe à l’horizon. Un homme d’un certain âge pris de malaise a décidé de rebrousser chemin et rentrer chez lui après deux heures d’attente. «Ils arrivent en retard sans respecter la plage d’horaire. C’est du mépris total…», s’indigne un habitant. D’autres voyageurs recourent, par la force des choses, aux services «chèrement payés» des clandestins. En fait, le problème ne se pose pas seulement sur cette ligne. Jeudi dernier, le bus de 16h se rendant à la nouvelle ville de Sidi Abdellah n’était pas à l’heure. Les usagers du transport attendaient dans une totale incertitude. «Cela arrive souvent que des navettes soient annulées, sans que les usagers ne soient informés ou avisés», nous confie un autre habitant, résident au Quartier 23. Durant les week-ends, la fréquence de rotation des bus Etusa sur ces lignes enregistrent une baisse notable. De grandes cités, AADL pour leur majorité, ne sont desservies, jusque-là, que par les bus de l’Etusa. Ce qui fait que le nombre et la fréquence des navettes sont en deçà de la demande et la ponctualité n’est pas toujours au rendez-vous. Bien que des lignes aient été octroyées à des opérateurs privés, la prestation de service et la qualité font défaut. «En sortant de la maison, on n’est jamais sûr de rien. Le bus pourrait pointer après une vingtaine de minutes comme il pourrait dépasser une heure d’attente», nous dira un résident. En attendant que la tutelle du transport se manifeste pour régler ces lacunes, des résidents soucieux des conditions d’attente qui y prévalent ont lancé une quête pour la réalisation d’abribus. «Actuellement, des femmes et des enfants éreintés par la longue attente s’assoient à même le sol ou se cachent du soleil à proximité des murs des immeubles en attendant l’arrivée du bus», se désole notre interlocuteur. Et de préciser que des centaines d’acquéreurs refusent d’occuper leurs nouveaux logements à cause de cette épineuse problématique du transport des voyageurs. 


 

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