En bref…

17/01/2022 mis à jour: 20:03
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- Tunisie : La colère des ONG

Plus d’une vingtaine d’ONG tunisiennes ont dénoncé, samedi, une «répression» policière et des agressions «barbares» contre des journalistes et des manifestants lors des protestations organisées vendredi contre le président Kaïs Saïed. Des manifestations ont eu lieu à Tunis contre le coup de force du président tunisien du 25 juillet par lequel il s’est arrogé les pleins pouvoirs et pour marquer le 11e anniversaire de la chute de Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011.

Ces rassemblements avaient été interdits par les autorités pour des raisons sanitaires face à une résurgence de l’épidémie de Covid-19. Dans des scènes d’une violence qui n’avait plus été vue dans la capitale depuis 10 ans, les policiers ont chargé les manifestants à grand renfort de canons à eau, gaz lacrymogènes et ont procédé à des dizaines d’arrestations musclées.

Une vingtaine d’ONG, dont la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme et Avocats sans frontières, ont appelé dans un communiqué les autorités judiciaires à «assumer leur responsabilités et à ouvrir une enquête sur les pratiques sécuritaires répressives contre des centaines de personnes». Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé «fortement la violence barbare» de la police contre plusieurs journalistes qui étaient sur le terrain.

Le SNJT a déploré plus de 20 agressions policières contre des journalistes, «ciblés alors qu’ils portaient leurs gilets distinctifs et ont fait état de leur statut de journaliste». Ces agressions, également contre des manifestants, «instaurent l’Etat de la répression policière au lieu de l’Etat de la sécurité républicaine», a estimé le SNJT.

- Soudan : Les médecins manifestent contre la répression

En blouse blanche, brandissant des photos de confrères tués, des dizaines de médecins ont dénoncé, hier à Khartoum, des attaques contre des blessés, des médecins, mais aussi des hôpitaux dans le cadre de la répression par les forces de l’ordre des manifestants anti-putsch.

En plus de la répression des cortèges, souvent à balles réelles, les forces de sécurité ont attaqué plusieurs hôpitaux, affirment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le syndicat des médecins pro-démocratie, proche de la contestation.

Des blessés ont été sortis de force d’ambulances ou même des lits d’hôpitaux et des grenades lacrymogènes ont été tirées dans des hôpitaux où des médecins ont été passés à tabac jusque dans des salles d’opération, rapportent régulièrement les médecins soudanais. Les manifestants ont indiqué hier avoir déposé deux rapports d’incidents au parquet de Khartoum, tandis que l’OMS a, elle, «confirmé 11 attaques contre des soignants ou des établissements de santé depuis novembre». De nouveau, malgré tout, la société civile appelle à de nouvelles manifestations aujourd’hui contre la dictature.

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