- Qassem Soleimani : Deux ans après sa mort, l’aura du «héros de l’axe de résistance» toujours
vivace
De Téhéran à Ghaza en passant par Beyrouth et Baghdad, des commémorations ont rendu hommage à Qassem Soleimani, mort il y a deux ans. Le général iranien était l’architecte de «l’axe de la résistance», qui fonde la politique étrangère de l’Iran.
Le 2 janvier 2019, Qassem Soleimani, chef de la Force Al Qods, atterrit à Damas avant de se rendre à Beyrouth pour voir son ami Hassan Nasrallah, dans un lieu tenu secret. Le soir, il reprend la route pour la capitale syrienne, où il prend un vol en direction de Baghdad.
L’avion se pose à 00h20. L’homme fort de la politique étrangère iranienne est accueilli personnellement par son bras droit, l’Irakien Abou Mahdi Al Mohandes, qui dirige la milice Kataëb Hezbollah.
Les deux hommes montent dans la même voiture, une Toyota Avalon, qui est pulvérisée à 00h45 par un missile Hellfire tiré par un drone américain MQ-9 Reaper, sur la base d’informations fournies par Israël. Le général de l’ombre iranien mourut à 62 ans. Terroriste pour les uns, héros pour les autres, deux ans après son assassinat, le mythe de Qassem Soleimani est plus vivace que jamais.
Dans tout le Moyen-Orient, les chiites, mais aussi les sunnites opposés à la politique américaine, ont glorifié son nom à l’occasion de commémorations de son décès. Les responsables militaires iraniens ont affirmé que l’Iran allait poursuivre son œuvre et venger sa mort. Même son de cloche du côté de la fille du défunt. A Baghdad, devant une foule acquise à sa cause, Zeinab Soleimani a promis des représailles, appelant également au départ des troupes américaines d’Irak.
- Soudan : Déploiement massif des forces de sécurité en prévision de nouvelles manifestations
Les forces de sécurité ont été déployées en masse à Khartoum et dans les villes avoisinantes, alors que l’Association des professionnels soudanais, fer de lance de la révolte contre les militaires depuis le putsch du 25 octobre, a appelé à de nouvelles manifestations hier, deux jours après la démission du Premier ministre civil, Abdallah Hamdok.
Les forces de sécurité se sont déployées en masse à Khartoum et dans les villes voisines avant de nouvelles manifestations prévues, hier, contre le pouvoir militaire au Soudan, deux jours après la démission du Premier ministre civil, selon des témoins. Les rues menant au QG de l’armée dans le centre de la capitale ont été bouclées, au milieu d’un imposant dispositif sécuritaire, notamment de la police antiémeute, de forces paramilitaires et de l’armée, a-t-on ajouté de mêmes sources.
- Boeing abattu en Iran : Un tribunal canadien indemnise des familles de victimes
Un tribunal canadien a accordé une compensation financière de plus de 100 millions de dollars aux familles de six personnes décédées à bord d’un Boeing ukrainien abattu «par erreur» au-dessus de Téhéran il y a près de deux ans, ont rapporté lundi les médias locaux.
Le vol PS752 Téhéran-Kiev de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines (UIA) s’était écrasé le 8 janvier 2020 avec 176 personnes à son bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup binationaux.
Trois jours après, les forces armées iraniennes avaient reconnu avoir abattu l’appareil «par erreur». Le juge Edward Belobaba de la Cour supérieure de l’Ontario a accordé aux plaignants plus de 107 millions de dollars canadiens (74 millions d’euros), selon plusieurs médias, dont la chaîne anglophone CBC, s’appuyant sur un communiqué de leur avocat Mark Arnold.
Contacté lundi soir par l’AFP, ce dernier n’avait pas immédiatement répondu. En mai, ce même juge avait conclu que l’Iran avait commis un acte «terroriste» en abattant un Boeing ukrainien le 8 janvier 2020 au départ de Téhéran, ouvrant la voie à une demande d’indemnisation de familles de victimes.