Elle est reconnaissable entre 1000 : La BMW E30 fait encore chavirer les cœurs

01/02/2022 mis à jour: 08:58
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La légendaire BMW E30, une voiture devenue collector

Cachant sous sa ligne archi-classique un exceptionnel 6-cylindres 2,5l, la BMW 325i E30 est l’une des premières autos à avoir été considérée comme un youngtimer. 

Son prix a certes grimpé, mais elle demeure une proposition très alléchante. 
La Série 3 E30, est la dernière BMW au look vieillot, et paradoxalement, c’est peut-être ça qui lui a permis d’être considérée très tôt comme collectionnable. Une voiture vintage aux performances modernes, cela a fait d’elle un des emblèmes les plus forts du phénomène youngtimer. 

La Série 3 E30 cherche d’abord et avant tout à capitaliser sur le succès de sa devancière, la E21, qui, en passant le million d’exemplaires, a battu le record de production pour une BMW. Aussi, se signale-t-elle par un design très conservateur, dû à l’équipe de designers de Claus Luthe, ce qui ne manque pas de saveur quand on sait que Luthe est l’auteur des lignes de la NSU Ro80, considérée comme révolutionnaire en 1967, opposition très alléchante.

 Du coup, à sa sortie fin 1982, la BMW Série 3 E30 semble presque déjà démodée, surtout quand simultanément sortent les Citroën BX, Ford Sierra et Mercedes 190, cherchant à paraître toutes plus modernes les unes que les autres. La bavaroise tranche, en conservant même des pare-chocs métalliques : c’est peut-être la dernière européenne à arborer de tels archaïsmes à sa sortie ! 

Techniquement, là encore, la E30 rappelle beaucoup la E21, dont elle reprend les principes de suspension (jambes McPherson à l’avant, à bras obliques à l’arrière) ainsi que les moteurs. Deux 4 cylindres (1,6 l à carburateur et 1,8 l à injection sur les 316 et 318i), et deux 6 cylindres (2,0 l de 125 ch et 2,3 l de 139 ch sur les 320i et 323i) sont d’abord au programme. Malgré tout, ou peut-être grâce à son design très typé et sa conception classique qui renforce sa différence, la Série 3 entame une carrière flatteuse. 

Cela dit, les amateurs de conduite sportive n’y trouvent pas leur compte. Ça s’arrange un peu quand en 1984, la 323i passe à 150 ch, mais ce n’est pas encore ça. Qu’à cela ne tienne, en 1985, son bloc 2,3 l M20 se voit profondément retravaillé. Passant à 2,5 l et doté d’une injection Bosch Motronic à coupure d’alimentation en décélération, il développe 171 ch en équipant la 325i, dont les performances font un bond en avant face à celles de la 323i. Par exemple, la vitesse maxi grimpe de 200 km/h à 217 km/h. 
 

Fini de rire ! 
 

Le prix de base ne prête certes pas à l’hilarité : 130 000 f, soit 36 500 € actuels soit, presque 7 millions de dinars au taux de change parallèle. C’est élevé pour une auto aussi compacte, mais intéressant vu la puissance. Pour 4000 f supplémentaires, on accède à la carrosserie à 4 portes, mais le plus cocasse reste l’équipement de série. Si les jantes alliage, les rétros et vitres électriques avant ainsi que le check control sont de série, il faut remettre la main à la poche pour obtenir une direction assistée (4864 f), voire l’ABS (12 538 f).

 Plus intéressant, on peut réellement améliorer les aptitudes de la 325i à la conduite active en optant pour le différentiel à glissement limité (3044 f), ou encore les sièges avant sport (3940 f). On apprécie aussi que BMW, outre l’ajout d’un petit béquet arrière, ait modifié les réglages de suspension, l’assiette se voyant abaissée de 2 cm. Le comportement routier est jugé par la presse comme bien plus dynamique que celui de la 323i, ce qui renforce le succès de la 325i, une sportive en tenue de ville. 

Les évolutions vont par la suite surtout concerner la carrosserie : version cabriolet en 1986, restylage fin 1987 (apparition de boucliers, feux arrière agrandis, équipement enrichi), break Touring en 1988. Fin de cette année-là, apparaît également la 325 Is. Il s’agit d’une 325i dotée d’options alléchantes : boîte sport, autobloquant, suspension abaissée M Technic, sièges et volant sport, jantes BBS de 15. 

L’apogée de la Série 3 E30, si l’on excepte la M3 ! La BMW va poursuivre tranquillement sa vie en berline jusqu’en 1991, où elle sera progressivement remplacée par une nouvelle génération, la E36. Les derniers breaks Touring seront vendus en 1992. En Algérie, la E30 a une place unique chez les amoureux de belles mécaniques. Un modèle en bonne état avec 6 cylindres de 2.5l et bien fini se négocie aujourd’hui autour des 2 millions de dinars. 

Des modèles encore plus poussés dans la préparation surtout esthétique se vendent de bouche à oreille et les prix atteignent les 4 millions de dinars. Somme faramineuse pour une véhicule de presque 35 ans mais la passion n’a pas de prix. Quant aux pièces de rechange, il faudra s’armer de courage car les pièces sont rares et très chères. 

Pour une restauration complète de l’intérieur, il faudra compter au minimum 200 000DA juste pour l’intérieur sans compter les autres frais comme la mécanique, des rajouts M-TECH ou M-POWER très apprécié chez la communauté BMW. 

Les modèles en 2 portes sont encore plus rares et les prix pour un châssis nue c’est-à-dire juste une carrosserie sont égales au prix d’une Marutti 800 d’occasion c’est-à-dire 800 milles DA. La E30 est devenu durant la dernière décennie l’une des voitures les plus cool du monde. Sa communauté ne cesse de grandir et son prix avec. 

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