Élevage équin et camelin en Algérie : Les travailleurs de l’ONDEEC à partir de Tiaret lancent un ultime SOS

23/02/2023 mis à jour: 02:09
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Les 68 travailleurs de l’Office national de développement de l’élevage équin et camelin en Algérie, dont le siège se trouve à Tiaret, sont sur le qui-vive et viennent de lancer, à l’aune de la visite du ministre de l’agriculture, qu’on annonce imminente, un ultime SOS pour situer la donne, assainir les rapports et entrouvrir des perspectives qui ne passent que par une nouvelle politique claire à destination du monde équin sur lequel gravitent beaucoup d’autres entités. 

«Cela fait d’ailleurs quarante-quatre mois que les travailleurs de l’ONDEEC qui englobe une dizaine de stations de montes disséminées à travers le pays n’ont pas perçu leurs salaires mis à part une ou deux aides modiques versées au titre de la solidarité sociale au niveau de la wilaya de Tiaret», précise un cadre de cet office. 

A la base de ces soucis financiers, arguent les travailleurs de l’ONDEEC, «le non-reversement de la part de 9% depuis 2017 bien que dévolue à cette entité, comme le stipulait un décret présidentiel qu’un conseil interministériel avait abrogé», précisent encore nos interlocuteurs au sortir d’une rencontre tenue avec le wali de Tiaret lundi au niveau du siège situé dans l’enceinte du centre commercial et d’affaires situé route d’Alger. 

Rencontre à laquelle assistaient le PAPW, le président de la chambre, la DSA, l’inspection vétérinaire, quelques organismes liés à l’agriculture et la terre, la CNAS, la direction des impôts, le chef de daïra et l’APC, mais rencontre qui n’a été sanctionnée par aucun autre communiqué explicatif. 

Créé en marge du premier Salon national du cheval à Tiaret en 1984, l’ONDEEC dont les missions principales étant la préservation des races, l’encouragement et la production de l’élevage équin, mulassière, asine et camélidés, à travers des dispositifs en plus des stations de montes, continue de broyer son pain noir. 

Depuis quelques années, les problèmes et les dettes s’accumulent et qu’exacerbent l’indifférence de la tutelle maintes fois interpellée et surtout de l’absence d’une politique claire, comme le suggérait un ministre du secteur en visite à Tiaret il n’y a pas si longtemps. 

«Il nous faut revoir toute notre politique du cheval», a préconisé ce membre du gouvernement alors qu’il se trouvait au niveau du haras national Chaou-Chaoua, une vitrine qui vient en apothéose de toutes les actions entreprises par différentes entités œuvrant en amont et en aval sous l’égide du MADR. 

Sans ressources suffisantes à même de se prendre en charge ni subventions à même d’atténuer la balance des paiements, l’ONDEEC demeure l’orphelin du secteur alors que d’autres mesures, restées incompréhensibles, ont été prises en amont pour couper l’herbe sous les pieds de ce colosse au pied d’argile. 

Une interférence terrible dans les rôles est venue assombrir les horizons incertains avec l’affectation d’un centre équestre au MJS alors que l’ONDEEC aurait pu se l’approprier pour en faire sa propre vitrine. 

Certains, frileux à l’évocation de ces problèmes, dégainent en évoquant des enjeux : «Mais quels enjeux», tentent de comprendre les travailleurs de l’ONDEEC qui renchérissent en disant : «Quelle politique voudrait-on pour l’avenir du monde équin en Algérie ?» 

C’est à cette question lancinante que l’actuel ministre devrait répondre si la volonté existe de refonder toute la stratégie…

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