Electricité : Un hub reliera l'Algérie et l'Europe

19/11/2024 mis à jour: 22:42
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L’Algérie se prépare à exporter son excédent de production d’électricité vers des pays africains et vers l’Europe. L’UE est vivement intéressée par l’électricité algérienne d’abord pour son prix très compétitif, explicable par le tarif du gaz qui sert à produire l’énergie électrique. 

Ensuite, l’Europe est rassurée de la garantie qu’offre l’Algérie en matière de sécurité d’approvisionnement. L’Algérie est réputée comme étant un fournisseur énergétique fiable et crédible. Ceci intervient dans un contexte marqué par une tendance baissière des capacités de production en Europe. 

La fédération allemande des entreprises de l’énergie BDEW a déjà alerté sur «la tendance des pays européens à réduire les capacités des centrales thermiques (nucléaire et charbon) d’ici à 2035». De plus, cette réduction de production a été accélérée par la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine. 

Les futures exportations algériennes de l’électricité vers l’UE se feront via un câble sous-marin en cours de conception par Sonatrach et Sonelgaz. Ces deux groupes énergétiques ont conclu, le 31 juillet dernier à Milan, un protocole d’entente avec la compagnie italienne ENI, afin de mener des études de faisabilité d’un projet d’interconnexion électrique entre les réseaux électriques algérien et italien, via un câble sous-marin qui sera réalisé pour relier les deux pays. 

Ce projet permettra l’exportation d’électricité conventionnelle et renouvelable, avec une capacité de 10 000 MW. Ce projet hautement stratégique permettra de créer un hub énergétique reliant l’Algérie à l’Europe, confirmant ainsi les ambitions de l’Algérie de renforcer sa position de fournisseur majeur de l’Europe en matière d’énergie en intégrant l’électricité. 

Cette position de fournisseur majeur d’énergie sera confortée par l’avènement d’un matériau qualifié de «révolutionnaire», l’hydrogène en l’occurrence, qui peut être utilisé pour produire de l’électricité écologique et à bas prix, principalement via deux méthodes : l’électrolyse de l’eau et les piles à hydrogène.

Ces ambitions mettent le secteur de l’électricité en Algérie devant la nécessité de gagner davantage en performances afin de porter la capacité de production du réseau électrique domestique à 32 000 mégawatts. Pour ce faire, plusieurs axes peuvent être envisagés. Le premier concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique en mettant en œuvre des programmes d’économie d’énergie pour réduire la consommation et les émissions de CO2, tout en promouvant des technologies plus efficaces. 

Le deuxième levier est la modernisation des infrastructures en investissant dans la mise à niveau du réseau électrique, notamment à travers des partenariats visant à moderniser les sous-stations. L’expansion des capacités existantes permettra le déploiement de solutions en plus de la production d’équipements de sous-stations à haute et très haute tensions pour développer le réseau de transport d’électricité.

 Le secteur de l’électricité est aussi en train de miser sur la fabrication d’équipements, à l’image des transformateurs électriques haute et très haute tensions, pour répondre aux besoins nationaux dans un premier temps avant d’aller vers l’exportation vers les marchés européens et les pays africains et ceux du Moyen-Orient. 

Les indicateurs montrent une hausse des exportations algériennes qui ont atteint, en 2023, le niveau record de 219 millions d’euros, grâce à l’exportation des produits avec l’enregistrement d’une forte demande dans des pays en Afrique et en Amérique latine. 

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