ELECTIONS AMÉRICAINES : Ces réseaux sociaux qui font peur...

07/11/2022 mis à jour: 03:29
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Aujourd’hui, les Américains se rendent aux urnes, pour les élections de mi-mandat. Ce scrutin  doit permettre de renouveler les 435 députés de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. A deux ans de l'élection présidentielle de 2024, l'enjeu est important. Le gagnant contrôlera le Congrès américain. C'est pourquoi, l'ambiance est fébrile, voire électrique, et un semblant de chasse aux sorcières commence à se dessiner, car les républicains s'apprêtent en cas de victoire, à sortir des dossiers explosifs de corruption du président Biden et son fils et plus grave, des soupçons de collusion de certains dirigeants démocrates, avec une puissance étrangère russe pour la citer. Ça promet plus que des étincelles !! En attendant, comme il est d'usage lors des élections, les Américains font tout en grand, dans un impressionnant téléscopage de l'image, du son et des lumières. Cette fois-ci, à l'occasion du scrutin de mi-mandat, le paradoxe est que c'est l'ancien président Trump qui a ravi la vedette médiatique à son concurrent en dépit de son comportement extravagant, de la «casserole» du Capitole qu'il traine. L'autre paradoxe est que l'Amérique donne l'impression d'être déconnectée du reste de la planète qui vit avec le sentiment de peur et de précarité, depuis les développements de la guerre suscitée en Ukraine et ses terribles et lourdes conséquences. Forte de son statut de première puissance mondiale, l'Amérique, loin de s'assoupir, se berce de ses capacités à dominer le monde étant aussi première dans l'empire de l'image, détenant les pouvoirs de la médiacratie. Celle-ci ne s'est pas empêchée de saisir ce rendez-vous électoral pour éclairer sur le bilan de Biden bien que l'opinion s'interroge davantage sur l'homme que sur ses résultats.  Tant Biden a paru très fragile, diminué, parfois absent, en tout cas nettement moins important que le poste qu'il occupe. Déjà, son souhait de rempiler dans deux ans pour la magistrature suprême fait jaser même dans son entourage. Pour cette votation, Biden a battu le rappel des hommes emblématiques du parti comme l'ancien président Obama. De son côté, Trump, guère affecté par le scandale de l'assaut du Capitole dans lequel il est impliqué et poursuivi, se montre plus que jamais dépositaire sans partage de la droite conservatrice américaine qui n'a jamais abdiqué, encouragée par la mollesse de ses rivaux dans le règlement des problèmes inextricables de la société américaine, impactée par un libéralisme ravageur. Extension de la pauvreté, conflits ethniques, racisme anti noir, violence, criminalité, propagation des armes personnelles encouragée par le diktact des lobbies. Sans oublier la guerre en Ukraine dans laquelle les Etats-Unis se sont compromis. Tous ces fléaux, dans une ambiance de tension, parasitée par les réseaux sociaux. Déjà, Elon Misk, le patron de Twitter, qui se prévaut de la liberté d'expression totale, a, comme préliminaire à sa prise de fonction, commencé par censurer la moitié de son personnel, donnant des idées à son compère facebook, qui va aussi réduire drastiquement ses effectifs. Les démocrates pointent du doigt Misk pour avoir twitté sur une théorie du complot, à propos de l'agression du mari de Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates. Il a reconnu son erreur, en supprimant son message. Déjà affaibli par le scandale de l'assaut du Capitole et des dépassements langagiers ici ou là, le système démocratique americain risque, au train où vont les choses, de laisser des plumes bien avant la prochaine présidentielle. Déjà à la veille de cet évènement, le président américain a mis en garde les candidats prêts à refuser les résultats du vote. Cette posture, selon lui, ouvre la «voie au chaos». Nous ne pouvons plus tenir la démocratie pour acquise, a averti, d'un ton grave, le président en poste. Parmi les éventuels fauteurs de troubles, la candidate au poste de gouverneure, dans l'Etat très disputé de l'Arizona, la républicaine Kari Lake qui a déclaré : «Je vais gagner l'élection, c'est le résultat que j'accepterai.» Cette farouche émule de Trump continue toujours de dénoncer les résultats de la présidentielle de 2020, assurant que l'élection a été volée alors que ce dossier a été bel et bien clos.

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