Les candidats à l’élection présidentielle et leurs soutiens ont appelé les Algériens à se rendre massivement aux urnes le 7 septembre prochain.
Les trois candidats à l’élection présidentielle bouclent leur première semaine de campagne. Si leurs programmes diffèrent sur de nombreux points, les prétendants à la magistrature suprême s’accordent bien sur l’impérieuse nécessité de mobiliser un maximum d’électeurs pour faire réussir ce rendez-vous électoral majeur.
A chacun son argument, les trois candidats ont réitéré maintes fois leurs appels pour une participation massive au vote le 7 septembre. «Barrer la route aux ennemis de l’Algérie» et «renforcer la stabilité du pays» font partie des arguments avancés pour tenter de convaincre les électeurs à se rendre en grand nombre aux urnes.
Le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a même appelé à «un hirak électoral» dans ce qui s’apparente à un clin d’œil pour le hirak populaire qu’a connu le pays en 2019. «Les jeunes se sont révoltés en 1988, ils sont sortis dans la rue en 2019 et nous voulons qu’ils rééditent cet exploit le jour du scrutin», a-t-il argué. Selon lui, le changement est au bout de l’urne et passe par une forte participation à l’élection.
«Nous appelons les Algériens, plus particulièrement les jeunes, à un sursaut pour la réussite de ce rendez-vous électoral», a-t-il lancé depuis Béjaïa, qualifiant ce scrutin d’«étape cruciale dans l’histoire de l’Algérie».
Il estime dans ce sillage que «la jeunesse algérienne possède toutes les qualités nécessaires pour contribuer à l’édification du pays», en s’inspirant des valeurs et des sacrifices des héros de la Guerre de Libération nationale. Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, a de son côté invité les Algériens à se mobiliser pour le succès de ce rendez-vous électoral.
«Un message fort aux ennemis de l’Algérie»
Rappelant le contexte mondial exceptionnel dans lequel se déroule cette élection présidentielle, Hassani Cherif a appelé depuis Tiaret à «une participation massive à ce rendez-vous électoral pour barrer la route aux ennemis de l’Algérie». Pour le candidat du MSP, une forte participation donnerait plus de légitimité à cette élection et au futur Président.
Pour sa part, le mouvement Ennahda, qui soutient le candidat du MSP, a insisté sur l’enjeu de la participation. «Nous appelons à une large participation et à se rallier autour du candidat du MSP en votant en sa faveur», a déclaré le secrétaire général de ce parti islamiste, Mohamed Douibi, considérant ce scrutin comme «une opportunité pour choisir un président répondant aux aspirations des citoyens».
De leur côté, les partis qui soutiennent le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, ont beaucoup insisté sur la participation comme un enjeu majeur de ce scrutin. Les chefs des partis, qui ont animé des meetings et effectué des sorties de proximité dans plusieurs wilayas pour promouvoir la candidature de Abdelmadjid Tebboune, ont estimé que voter c’est aussi renforcer le front intérieur, consolider les acquis démocratiques et repousser les menaces qui pèsent sur l’Algérie.
Depuis Tizi Ouzou, la présidente du parti Tajamoue Amel El Djazaïr (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a exhorté les électeurs à se rendre massivement aux urnes pour «faire face à ceux qui menacent l’Algérie». Idem pour le président du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, qui, à partir de Skikda, a relevé l’importance de ce rendez-vous électoral pour le pays.
Le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche, a, lui aussi, appelé, depuis Bordj Bou Arréridj, à se rendre massivement aux urnes pour choisir Abdelmadjid Tebboune «afin de poursuivre le développement et consolider la stabilité du pays».
Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, dont le parti soutient la candidature de Tebboune, a également réitéré son appel pour une très forte mobilisation le jour du scrutin pour la réussite de cette élection, tout en mettant en avant les réalisations de Abdelmadjid Tebboune qui, selon lui, «ont permis à l’Algérie d’être souveraine dans ses décisions».
Même le président de la Chambre haute du Parlement, Salah Goudjil, a lancé un appel dans ce sens, à l’occasion de la commémoration du double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois le 20 Août 1955 et du Congrès de la Soummam le 20 Août 1956.
«La forte participation du peuple algérien à la prochaine élection présidentielle sera un message fort aux ennemis de l’Algérie à l’étranger et permettra à notre pays d’avancer à pas sûrs sur la voie du développement et de la prospérité», a-t-il soutenu, soulignant que «l’Algérie est visée, aujourd’hui, car attachée à ses principes révolutionnaires, notamment le principe du non-alignement et sa défense des causes justes dans le monde». C’est dire que le principal enjeu de l’élection présidentielle du 7 septembre semble être le taux de participation.