Élection présidentielle du 7 septembre 2024 : Ce qui fait courir les partis

11/06/2024 mis à jour: 06:09
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Mustapha Yahi SG du RND lors d'un meeting - Photo : D. R.

De nombreux partis, même s’ils ne l’assument pas ouvertement, voient dans la prochaine présidentielle un tremplin pour les prochaines échéances où les gains électoraux sont possibles.

La prochaine élection présidentielle ne sera visiblement pas comme les précédentes. Pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie, la majorité des forces politiques affichent leur volonté de prendre part à la prochaine échéance. Certains partis optent pour la présentation de leurs propres candidats, alors que d’autres décident de soutenir un des futurs prétendants à la magistrature suprême.

Certains, en revanche, appellent à la participation, sans pour autant donner des consignes de vote. Certes, le processus est encore long et l’identité des principaux concurrents qui seront retenus pour cette compétition électorale n’est toujours pas connue, mais la classe politique semble d’accord sur un principe : la participation.

Les arguments développés défendant cette option se croisent aussi. Il y a de tout. «Défendre l’unité nationale» pour les uns, «prémunir le pays des dangers interne et externe» pour d’autres, et «soutenir la continuité» pour certains. Mais rares sont les acteurs politiques qui affichent, du moins pour le moment, l’ambition de gagner la bataille électorale et accéder au «trône».

Ces attitudes laissent penser que l’intérêt de ces partis n’est pas la présidentielle. Ils se préparent, visiblement, pour d’autres batailles électorales devant intervenir juste après le rendez-vous du 7 septembre prochain.

Le conseil national de Jil Jadid et son président Soufiane Djilali ont vendu la mèche, récemment. Dans un communiqué rendu public samedi dernier, cette formation laisse entendre qu’il y aurait des législatives et des locales anticipées. «L'élection présidentielle devra être une première étape pour faire revivre l’esprit citoyen en votant, chacun selon sa conscience et son choix. Si le terme de cette première étape semble fixé à l’avance, celui de la suivante devrait être plus aléatoire.

Cela donnera une plus grande marge de manœuvre et pèsera significativement sur l’évolution politique future du pays», lit-on dans ce communiqué signé par Soufiane Djilali.

Ce faisant, le conseil national de Jil Jadid, «appelle ses militants et tous les citoyens désireux de contribuer à la construction de l’Etat de droit, de s’engager dès maintenant à s’organiser et à s’impliquer en vue de se préparer pour les élections législatives et locales qui devront suivre la future présidentielle».

L’approche de Jil Jadid est, sans doute, celle de nombreux partis.  Même s’ils ne l’assument pas ouvertement, ils voient dans la prochaine présidentielle un tremplin pour les échéances à venir où les gains électoraux sont possibles.

Les campagnes électorales étant les seuls moments où le contact avec les citoyens est plus facile, la majorité des partis politique comptent exploiter l’occasion pour gagner une visibilité et tenter, par conséquent, de capter l’intérêt  d’éventuels électeurs, en prévision des prochains rendez-vous. Les dividendes politiques de ce choix seront-elles au rendez-vous ? 
 

 

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