Les prétendants à la prochaine élection présidentielle passent aux choses sérieuses. Jusqu’à avant-hier vers 18h, ils étaient 14 personnalités à avoir retiré les dossiers de candidature dans l’espoir de participer à la course pour briguer le poste de président de la République.
C’est ce qu’a affirmé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), hier, lors de sa visite dans la wilaya de Boumerdès. Sans dévoiler les noms des prétendants à la candidature, Mohamed Charfi a assuré que tous les moyens ont été mis en place pour garantir la transparence et la réussite de ce rendez-vous électoral qui consolide la démocratie dans notre pays. «Le président a convoqué le corps électoral le 8 juin.
Les formulaires étaient prêts le lendemain», a-t-il indiqué, précisant qu’un million de formulaires ont été retirés pour obtenir les parrainages exigés par la loi. Poursuivant, M. Charfi a n’a pas manqué de rappeler les mesures et le dispositif mis en place par l’Anie afin de rompre avec la triche et autres pratiques ayant émaillé la collecte des signatures par le passé.
«Le premier formulaire qui sera validé sera signalé auprès de nos services grâce à la plate-forme numérique mise en place à cet effet», a-t-il expliqué. Il faut souligner que plusieurs chefs de parti se sont déjà plaints de la complexité des procédures d’obtention des parrainages, certains ont souhaité que cela se fasse par internet.
Néanmoins, «l’internet ne garantit pas la transparence», rétorque le premier responsable de l’Anie. «Vous voyez qu’avec le notaire, l’huissier, la juge et avec tout ce dispositif quand l’imprimé arrive chez nous, il sera validé par le QR code. Il est donc impossible de trafiquer», soutient-il, estimant que la transparence du processus électoral ne doit pas être la mission de l’Anie uniquement. Elle passe, selon lui, par l’implication des partis politique mais aussi des citoyens.
Lors de sa visite, M. Charfi, s’est félicité du bon déroulement des préparatifs du prochain rendez-vous électoral et de l’opération de révision du fichier électorale débutée hier et qui se poursuivra jusqu’au 27 juin. Il s’est dit «très content» d’apprendre que plusieurs jeunes âgés de 18 ans venaient de s’inscrire pour la première fois sur le fichier électoral.
«Cela me réjouit énormément car leur geste démontre qu’ils s’intéressent à la gouvernance de leur pays», a-t-il réagi. Sur un autre plan, M. Charfi a évoqué la nécessité d’actualiser la carte électorale en l’adaptant aux exigences du développement du tissu urbanistique. «Il n’est pas normal que le citoyen parcourt 5 km ou plus pour pouvoir voter», a-t-il martelé.