La démocrate continue de vouloir mobiliser les femmes en promettant de rétablir le droit fédéral à l'avortement. Le républicain, lui, promet de mettre fin à une «invasion» de millions de clandestins et de les expulser.
La campagne présidentielle américaine est marquée par un climat de polarisation extrême, notamment autour des thèmes de l'immigration et des droits des femmes. Kamala Harris, en réponse aux propos souvent controversés de Donald Trump, s'efforce de mobiliser l'électorat féminin en promettant de rétablir le droit fédéral à l'avortement, question emblématique des tensions politiques actuelles. Elle accuse Donald Trump de sous-estimer et de mépriser la capacité des femmes à décider pour elles-mêmes, en réaction à ses propos condescendants envers elles et ses positions restrictives.
Le thème de l'immigration, central dans la campagne, est également source de confrontation directe. Trump, en utilisant un langage alarmiste, dépeint une « invasion » d’immigrés qu’il attribue à ce qu’il considère être les politiques d’« ouverture des frontières » de Kamala Harris et de l'administration Biden. Son discours, renforcé par des accusations non fondées liant immigration et criminalité, contraste fortement avec l'approche plus humaniste de Harris et des démocrates, qui dénoncent ces attaques comme insultantes pour les communautés latino-américaines.
En parallèle, la campagne prend des allures de bataille juridique : Trump a récemment intenté un procès contre CBS, alléguant de l'ingérence électorale dans l'interview de Harris. Cette stratégie pourrait intensifier la crainte d'une issue conflictuelle, amplifiée par les mesures de sécurité renforcées autour des centres de vote dans les États clés. Avec une participation massive anticipée et des sondages indiquant une course serrée, le pays pourrait connaître une période de troubles si les résultats sont contestés.
Le soutien de figures comme Jennifer Lopez, qui appelle la communauté latino-américaine à se rallier autour de Harris, et l'enthousiasme de leurs partisans montrent que cette élection transcende des enjeux politiques pour devenir un combat identitaire, reflet d'une Amérique profondément divisée.