El Ghomri à Mascara : Visite guidée au centre d’instruction du transport de l’ANP

25/02/2025 mis à jour: 00:07
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Le 552e centre d’instruction spécialisé du transport d’El Ghomri, à Mascara - Photo : D. R.

Organisée dans le cadre du plan de communication du commandement des forces terrestres 
et destinée aux journalistes de la wilaya de Mascara, cette visite a débuté par une brève allocution 
du lieutenant-colonel Toumi Abdelmadjid, commandant par intérim du centre, dans la salle des conférences, en présence du colonel Kalaliz Abdelkarim, commandant du secteur militaire 
de Mascara et représentant du commandant de la 2e Région militaire.

Ce jeudi 20 février, à 9h15, nous avons pris part à une visite guidée au 552e Centre d’instruction spécialisé du transport (CIST) Chahid Reguiba Ghali d’El Ghomri, à Mascara, chargé de la formation des conducteurs combattants de l’Armée nationale populaire.

Organisée dans le cadre du plan de communication du commandement des forces terrestres et destinée aux journalistes de la wilaya de Mascara, cette visite a débuté par une brève allocution du lieutenant-colonel Toumi Abdelmadjid, commandant par intérim du centre, dans la salle des conférences, en présence du colonel Kalaliz Abdelkarim, commandant du secteur militaire de Mascara et représentant du commandant de la 2e Région militaire. «Le 552e CIST constitue un véritable pilier dans la formation des soldats de l’ANP.

Sa mission essentielle est de former des militaires hautement qualifiés, capables d’opérer efficacement dans tous les contextes de combat», a affirmé le lieutenant-colonel Toumi Abdelmadjid.

Il a ajouté : «Le centre se distingue par un système de formation en constante évolution, intégrant une préparation physique et psychologique rigoureuse. L’apprentissage repose sur l’acquisition de compétences clés, allant de la maîtrise de la conduite militaire aux techniques de combat avancées, en passant par la parfaite appropriation des armes mises à leur disposition. Former des soldats d’élite : tel est l’objectif.»

Créé en 1985 à M’sila sous l’appellation de 551e CIST, le centre a été transféré à Mascara en 1991, puis renommé 552e CIST en 1996. En 2015, il a été baptisé du nom du martyr Reguiba Ghali, exécuté par balles par les autorités coloniales françaises le 12 janvier 1960 au pénitencier de Canastel, à Oran. 

Le CIST d’El Ghomri a pour principales missions la formation des conducteurs pour les différentes armes et forces de l’ANP, ainsi que la préparation des soldats contractuels et du service national dans l’arme du transport, tant léger que lourd. Afin de remplir ces objectifs, il propose un programme de formation intensif, conçu pour garantir aux futurs conducteurs combattants les compétences nécessaires à l’exécution de leurs missions avec professionnalisme et efficacité.

La formation des conducteurs combattants de l’ANP suit un parcours progressif et structuré. Elle débute par une initiation de six semaines au centre de formation technique des conducteurs, suivie d’une qualification sur route de quatre semaines sur un axe à circulation modérée. Ensuite, une phase de consolidation de cinq semaines en unité permet aux stagiaires de parcourir jusqu’à 1500 km.

Vient enfin la phase de conduite et de mission en unités opérationnelles, d’une durée de dix semaines, au cours de laquelle chaque conducteur doit parcourir au moins 3000 km avant d’affronter des terrains difficiles et sablonneux. «Ce programme rigoureux assure une maîtrise complète des compétences indispensables aux missions de l’ANP», explique le lieutenant-colonel Toumi.

De plus, le CIST dispose d’un complexe pédagogique comprenant 30 salles de classe équipées pour l’enseignement de disciplines spécialisées, telles que le combat, la lutte contre le terrorisme, les premiers secours et bien d’autres. Encadrés par des instructeurs qualifiés, les stagiaires bénéficient d’équipements modernes, notamment des simulateurs de conduite et de tir, ainsi que d’ateliers dédiés à la sécurité et à l’armement.

Rationalisation des ressources

L’un des aspects qui a particulièrement retenu notre attention lors de cette visite guidée est la stratégie adoptée par l’institution militaire en matière d’économie et de rationalisation des ressources. Que ce soit pour les munitions, le carburant ou la prolongation de la durée de vie des armes et des véhicules, cette approche repose sur l’intégration de technologies modernes, notamment les simulateurs de conduite et de tir, permettant une formation efficace tout en optimisant les ressources disponibles.

De plus, les munitions réelles destinées à l’entraînement au tir ont été remplacées par des munitions en plastique dotées d’une pointe contenant une aiguille, une innovation développée localement. Par ailleurs, l’apprentissage du tir repose également sur l’utilisation de simulateurs de tir, offrant ainsi un entraînement efficace tout en minimisant le gaspillage.

Il en va de même pour la conduite, où l’usage du simulateur de conduite permet d’économiser du carburant et de prolonger la durée de vie des véhicules en réduisant les heures de fonctionnement des moteurs. Ainsi, les nouveaux stagiaires reçoivent une formation préalable sur simulateur avant de passer à la conduite réelle.

Au cours de notre visite des divers espaces de formation, nous avons pu mesurer l’engagement de l’institution militaire en faveur du perfectionnement constant de ses membres. Chaque installation est conçue pour offrir un apprentissage optimal, combinant des technologies de pointe et des méthodologies adaptées aux exigences opérationnelles.

Dans le cadre de nos échanges, le colonel Kalaliz nous a souligné l’évolution continue de l’armée, tant en matière de capacités que de formation, avec une attention particulière portée au développement de l’esprit combatif des soldats.

Selon lui, cette dynamique repose sur l’intégration d’innovations technologiques, une adaptation permanente aux réalités du terrain et un renforcement régulier des compétences. «Cet effort soutenu vise à garantir une armée toujours prête à relever les défis et à défendre la souveraineté nationale avec professionnalisme et efficacité», a-t-il affirmé.

Au début de notre visite, faut-il le souligner, nous avons assisté à des démonstrations de combat rapproché, notamment le Kouksoul (un art martial d’origine coréenne axé sur les techniques de self-défense), les prises de soumission et le combat au corps à corps. Ces exercices, réalisés avec un haut niveau par des éléments du 552e CIST, illustrent l’exigence et la rigueur de l’entraînement dispensé aux soldats pour leur préparation aux situations de combat réelles. 

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