Les problèmes de gestion à la cité des 1893 Logements à Sebbala, relevant de la commune d’El Achour, minent le cadre de vie des habitants des lieux. Ces derniers se disent dépités par les multiples problèmes qui prévalent dans leur site. A l’origine, les prestations fournies par l’AADL, disent-ils, «laissent à désirer» en dépit de l’acquittement des charges mensuelles à la société de gestion Gest-Immo. Parmi les griefs retenus par les associations de quartier relevant de cette méga-cité, il y a le sempiternel problème de «l’entretien et la réparation des ascenseurs». C’est ainsi que plusieurs tours de 15 et 16 étages sont sans ascenseurs depuis plusieurs semaines, voire des mois. Pour les locataires qui habitent au-delà du 7e étage, la vie s’est carrément transformée en un véritable calvaire. Les personnes à mobilité réduite, les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants souffrent au quotidien. Courroucés, les locataires ne comprennent pas comment on peut laisser la situation en l’état, alors que les ascenseurs actuellement à l’arrêt nécessitent juste de petites réparations. Les habitants mettent en avant les problèmes administratifs qui caractérisent la société de gestion. «A chaque fois que nous présentons des requêtes à Gest-Immo, on nous sort le motif des contrats non renouvelés avec les entreprises chargées de l’entretien des ascenseurs, alors que l’entreprise en question ne remplit pas son contrat professionnel et même moral durant la période de la validité de sa convention», s’interrogent les collectifs d’habitants. Les cas des bâtiments 19 et 28 sont plus qu’édifiants. Les ascenseurs que comptent les tours connaissent des pannes qui durent dans le temps. Il faut attendre plusieurs jours et des interventions pour que des équipes de maintenance soient détachées pour régler les pannes. Sauf que cela s’assimile à du bricolage puisque les ascenseurs retombent en panne aussitôt remis en service.
Bien que les pannes des ascenseurs soient la hantise des habitants des niveaux supérieurs des sites AADL, bien d’autres problèmes viennent s’y greffer. La majorité des logements aux derniers étages enregistrent d’importantes infiltrations d’eau de pluie. Sauf que les habitants ne sont pas au bout de leur peine puisque les caves des immeubles sont régulièrement inondées d’eaux usées. «A la longue, cela risque de fragiliser les structures des bâtiments», expliquent le collectif des plaignants. Le problème vient du fait que les colonnes d’évacuation des eaux usées sont très mal conçues. Elles fuient de partout. C’est souvent ces mêmes locataires qui entreprennent eux-mêmes de vider les caves inondées. L’hygiène des parties communes est l’autre aspect soulevé par le collectif. Devant cette situation aussi dramatique que kafkaïenne, de nombreux locataires s’organisent actuellement pour demander des comptes à l’AADL et porter au besoin l’affaire devant les tribunaux. Car, ils sont nombreux à ne plus vouloir payer des charges du moment qu’ils sont abandonnés à leur triste sort et qu’aucune prestation mentionnée dans les contrats qui les lient à l’AADL n’est assurée correctement. Devant le silence radio des responsables, des locataires prévoient de croiser le fer avec la société de gestion de l’AADL si la situation demeure inchangée.