Effondrement du plafond d’une classe d’une école primaire à Oran : Une enquête ministérielle ouverte

25/04/2024 mis à jour: 03:16
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Le plafond d’une classe s’est effondré causant plusieurs blessés

Une commission ministérielle a été dépêchée, mardi soir, pour s’enquérir des circonstances de l’effondrement du plafond d’une classe à l’école primaire Souiah Rahou, dans la commune de Boutlélis à Oran, causant des blessures à six élèves, a annoncé le ministre de l’Education nationale, en déplacement sur les lieux et en rendant aussi visite aux deux élèves hospitalisés. 

La commission en question est composée de membres de l’Inspection générale et de la Direction des structures et équipements du ministère, a expliqué le ministre Abdelhakim Belaabed. Depuis  l’accident, les cours ne sont plus dispensés dans cette école qui connaissait, avant même ce triste événement, des travaux de rénovation. 

Les 259 élèves de 11 groupes pédagogiques seront transférés vers une école avoisinante pour garantir la poursuite de leurs cours dans de bonnes conditions et la poursuite des travaux de rénovation de l’école, selon les instructions du ministre, surtout que les évaluations périodiques et les devoirs sont programmés à partir de la semaine prochaine. Tous les élèves de cette école bénéficieront d’une prise en charge psychologique, a promis le ministre qui voulait aussi relever le défi en annonçant que cette école vétuste, en travaux, sera le point de l’inauguration officielle de la prochaine rentrée scolaire, 2024-2025. 

Le wali d’Oran avait également ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de cet accident. Sans évoquer dans le détail les premiers éléments de l’enquête et les circonstances de cet accident, le ministre a insisté sur la «nécessité de renforcer le contrôle des entreprises chargées des travaux de réfection des anciens établissements scolaires pour éviter la répétition de tels incidents». 

Le problème de la vétusté de certaines écoles primaires a toujours été posé par des enseignants et les parents d’élèves. Vient ensuite la question de la gestion qui, faut-il le rappeler, contrairement aux collèges et  lycées, est confiée aux collectivités locales. Plusieurs organisations syndicales exigent, depuis des années, que cette gestion soit du ressort du ministère de l’Education, surtout que l’actuel mode peut créer des «inégalités dans la prise en charge des infrastructures, et ce, en vue des inégalités dans les APC dont certaines sont déficitaires» a, encore une fois, argumenté Meziane Meriane, pédagogue et ancien syndicaliste. 

Le  ministère de l’Education pourra mieux gérer ces écoles surtout si les budgets importants alloués au secteur seront répartis de manière équitable et juste, selon Ahmed Fettoum, coordinateur du Conseil national des écoles primaires et quel que soit le mode de gestion, il sera inévitablement meilleur que l’actuel, ajoute-t-il. 

Boulem Amoura, du Satef, a déclaré, à l’occasion, que les APC souffrent de déficit, ce qui rend leur mission difficile dans la prise en charge des écoles. Notons aussi que l’état de santé de l’élève de la deuxième année primaire, la plus touchée dans cet effondrement du plafond ayant subi une intervention chirurgicale au crâne, est «stable», selon le service des urgences pédiatriques du CHU Dr Benzerdjeb d’Oran. Les autres  élèves blessés ont regagné leur domicile, après avoir reçu les soins nécessaires à la polyclinique de Boutlélis.   
 

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