En visite d’inspection à Tiaret, le ministre de l’Education nationale, Abdelkrim Belabed, ne s’est pas encore prononcé sur la date de la rentrée officielle des classes.
Anticipant la prochaine rentrée des classes, Abdelkrim Belabed, ministre de l’éducation nationale, a été ce dimanche à Tiaret pour jauger des capacités et des conditions d’accueil infrastructurels, autant pédagogiques que sociale voire sportives au profit de plus de 230.000 élèves dans la wilaya de Tiaret. Le ministre, qui ne s’est pas encore prononcé sur la date de la rentrée officielle des classes, s’est dit «satisfait de ces réalisations» alors que la visite n’était pas totalement achevée. Tiaret, une wilaya dont les résultats scolaires ne suivaient pas cet effort gigantesque qu’ont fourni diverses institutions sous la conduite d’Ali Bouguerra, souffre plutôt d’autres tares managériales.
La visite a concerné le plus les communes déshéritées du sud de la wilaya (Madna, Sidi Abderrahmane, Aïn Kermès) et enfin à Mellakou et à Tiaret. A Madna, le ministre, accompagné du wali et des autorités locales, est parti tôt le matin voir de visu les réalisations au profit des populations de zones steppiques. Plutôt de zones d’ombre qui se muent en zones à problèmes spécifiques dont les enfants dans leurs déplacements vers les centres urbains et les établissements les plus proches éprouvent de moult difficultés.
C’est de là que découle cette volonté affichée des responsables d’offrir à cette catégorie d’élèves des conditions de scolarité autrement plus meilleures. C’est d’ailleurs dans cette contrée de Sidi Saad, relevant de la commune de Madna, que le membre du gouvernement a procédé à l’inauguration d’un groupe scolaire de type A baptisé au nom du défunt moudjahid Benhedhiri Abdelkader. L’établissement, réalisé au profit de 70 potentiels jeunes élèves de douars environnants et zones éparses dans le cadre de «l’initiative locale» par la DEP comporte la cantine et un stade de proximité revêtu d’une pelouse synthétique.
L’éclairage fonctionnant au gaz propane. Un joyau qui a fait pâlir d’envie beaucoup d’autres acteurs du monde éducatif dans la région qui considèrent que «dans le cadre de la généralisation de l’activité sportive, la tutelle devrait songer aussi à doter toutes les écoles et collèges de la daïra de Frenda et Kermès de structures pareilles, car «les conditions de la pratique dans d’autres établissements restaient précaires».
Une parenthèse pour dire les préoccupations des uns et des autres à l’aune de cette rentrée des classes. Préoccupations légitimes axées principalement sur «la gestion de la ressource humaine, dont l’encadrement pédagogique et les nombreux problèmes nés l’année dernière, restés pour certains insolubles, et qui ont généré des frustrations et impacté relativement sur les résultats».
La visite s’est poursuivi à Sidi Abderrahmane (ex-Ouled Djrad) avec l’inauguration et baptisation d’un CEM base 7, inauguration d’un lycée de 800 places à Ain Kermès, pose de la première pierre pour la réalisation d’un CEM base 6 à Mellakou et d’un siège à Tiaret au profit de la direction de l’éducation à proximité du lycée Commandant Zoubir et ouverture de la foire du livre et du livre scolaire à la salle Belarbi Abdallah. «Globalement, le secteur compte réceptionner 48 nouveaux établissements pour les trois paliers cette année», a expliqué dans une déclaration de presse, Omar Bessalma, directeur des équipements publics.
Ce jeune responsable a fait savoir que «le cycle primaire sera doté de 33 groupements scolaires à travers les communes de la wilaya dont 19 dans le cadre du développement des zones d’ombre, ainsi que 61 classes d’extension dans les établissements à forte surcharge».
Des réalisations qui impacteront positivement la donne éducative d’autant que les responsables ont souhaité bannir le système de l’internat dans ce palier. Le cycle moyen sera étoffé par neuf nouveaux collèges et la reconversion de deux autres, utilisés auparavant comme annexes de deux lycées à Aïn Kermes et à Mahdia. Pour le secondaire, il sera renforcé par sept établissements, dont deux nouveaux et cinq autres fruits de la reconversion d’écoles ou d’anciens CEM en annexes de lycées dans la zone steppique de Feidja. Nous y reviendrons dans une prochaine livraison.