D’abord le nom, Future Gate, soit la porte du futur, qui n’est pas une série de science-fiction, mais une entreprise sans avenir de services éducatifs chargée d’envoyer des étudiants à l’étranger.
Ensuite l’affaire, l’entreprise qui activait sous plusieurs noms, dont Svit Osviti et qui disposait de bureaux dans plusieurs pays, s’est avérée être aussi vide que le FCE de Haddad ou le FLN de Baadji.
Fallait-il mettre les influenceur(se)s qui ont fait de la publicité à Future Gate en prison, alors que des chaînes TV privées ont aussi vendu les services de Svit Osviti sans être inquiétées ?
Il faut peut-être rappeler que la plupart des juges qui mettent en prison les activistes, manifestants, journalistes, hommes politiques ou poètes n’ont jamais lancé d’enquête contre la corruption dans les années Bouteflika, ce qui explique cet empressement là où on aurait bien aimé voir le général Toufik et Ouyahia à la télévision quand, accusé d’avoir passé des marchés de gré à gré, il explique que c’est dans la loi.
Evidemment, il est plus facile de faire passer des jeunes effrayés de découvrir leur propre influence que de passer Kamel le Boucher expliquer comment il a réussi à influencer les plus hauts cadres de l’Etat. Mais en gros, tout est justifié par la loi, la publicité mensongère est interdite, et les influenceurs qui la relayent sont eux aussi coupables.
Sauf qu’il est écrit dans la nouvelle Constitution que l’Algérie est une démocratie, ses élections sont libres, les libertés d’expression, de réunion, d’association et de rassemblement sont garanties par l’Etat et un journaliste ne peut aller en prison. Ces publicités mensongères passent tous les jours dans les médias publics et parapublics.
Qui doit-on mettre en prison ? Les journaux de l’ANEP et les médias publics qui tentent chaque jour d’influencer les citoyens, ceux qui ont commandé la Constitution, ceux qui l’ont écrite ou ceux qui sont censés l’appliquer ?