Un collégien est décédé avant-hier dans des conditions non encore élucidées à l’intérieur de son établissement à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Le drame a eu lieu vers 13h au CEM Korichi Rabah de la localité de Ben Merzouga, précise un enseignant. Agé de 12 ans, cet élève de 1re AM serait décédé, selon lui, suite à une hémorragie cérébrale.
«On dit qu’il a fait une chute brutale après avoir sauté du mur de clôture pour accéder à l’établissement car il est arrivé en retard. Il a dû marcher un peu avant de s’évanouir sous l’effet de sa blessure au niveau du crâne», indique-t-il. La mort de Mohamed Amine a suscité une onde de choc dans tout Boudouaou. Hier, chacun y va de son commentaire quant aux circonstances de son décès.
Informé la veille, le ministère de l’Education a dépêché une commission ministérielle sur place pour faire la lumière sur ce tragique incident, a-t-on appris.
Au CEM Korichi, beaucoup déplorent l’insouciance de certains élèves, notamment les retardataires et les dangers auxquels ils s’exposent quand ils pénètrent dans l’établissement par le mur de clôture. «L’endroit d’où a sauté la victime, non seulement n’est pas élevé, mais on trouve du côté extérieur un monticule de terre qui sert d’appui et permet de pénétrer facilement dans la cour de l’établissement», explique un autre enseignant. Y a-t-il des négligences dans cette triste affaire ? Difficile de le savoir.
Pour situer les responsabilités, la commission ministérielle a interrogé plusieurs parties, dont la directrice et d’autres employés du CEM ainsi que des responsables de la direction de l’éducation, a-t-on précisé.
Au-delà de ce que va révéler l’enquête, ce drame appelle des mesures urgentes pour que ce phénomène d’intrusion via les murs des écoles devienne impossible ou soit banni à jamais des mœurs des élèves.
Les autorités doivent veiller aussi à ce que les clôtures des établissements soient conformes et infranchissables. Beaucoup suggèrent par ailleurs de revoir les mesures de sanction et les horaires de fermeture des établissements devant les retardataires et de ne pas les laisser ces derniers à l’extérieur en proie à tous les dangers.