Le chef de l’Etat avait souligné, la semaine précédente, que le dialogue national prévu conformément
à ses engagements sera «profond», «rassembleur» et à la hauteur des enjeux internes.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, mardi, une délégation du Rassemblement national démocratique (RND), conduite par son secrétaire général, Mustapha Yahi. L’audience s’est déroulée en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, et du conseiller du président de la République chargé de la Direction générale de la communication, Kamel Sidi Said.
Dans une déclaration au sortir de l’audience, M. Yahi a précisé avoir perçu, lors de cette rencontre, «la volonté sincère de Monsieur le président de travailler pour une Algérie forte et souveraine», alors que «nous assistons ces derniers jours à des tentatives désespérées d’ingérence dans nos institutions constitutionnelles, notamment le pouvoir judiciaire», a-t-il dit.
Le secrétaire général du RND a souligné que l’audience avait été «marquée par un débat riche autour des principaux dossiers sur la scène nationale, notamment la révision des lois sur les partis politiques et le régime électoral, les projets de codes communal et de wilaya et l’initiative de dialogue national». Dans ce contexte, M. Yahi a fait part de «la volonté de mener à son terme le mandat des assemblées locales et nationale et de ne pas organiser d’élections anticipées». C’est «l’une des revendications du RND», a-t-il affirmé.
«Le processus se fera de manière organisée»
Le chef de l’Etat avait souligné, la semaine précédente, que le dialogue national prévu conformément à ses engagements sera «profond», «rassembleur» et à la hauteur des enjeux internes. «J’ai promis à la classe politique de lancer un dialogue pour renforcer le front interne. Ce processus aura lieu et se fera de manière organisée», avait précisé le chef de l’Etat dans un discours prononcé à la nation devant les deux Chambres du Parlement réunies en congrès au Palais des nations (Club des Pins, Alger).
Pour M. Tebboune, le dialogue national exige «le calme et la sérénité» et doit se tenir loin «de toute cacophonie», «de l’agitation» et «d’un quelconque marchandage». Ce dialogue, avait-il insisté, doit être «inclusif» et non purement «discursif» et il «renforcera» les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution de 2020 et la loi organique relative aux partis et aux associations.
De son avis, la loi sur les communes et les wilayas, dont les textes préliminaires ont été remis il y a une quinzaine de jours aux parlementaires et aux partis politiques, est le début d’une «véritable démocratie» et «le parachèvement de l’édification de la pyramide de l’Etat». Des partis politiques ont reçu récemment les deux avant-projets de loi portant codes de la commune et de la wilaya, de la part des services de la présidence de la République.
Les partis agréés, qu’ils soient représentés ou non au niveau des assemblées élues, sont appelés à enrichir les deux textes, avec leurs propositions et suggestions. Certaines formations ont déjà transmis les deux textes à leurs structures de base pour enrichissement. La présidence de la République, qui avait auparavant adressé les deux projets de loi aux deux Chambres du Parlement, a fixé un délai jusqu’au 15 janvier en cours aux partis politiques afin de faire part de leurs remarques et propositions.