Deux personnes sauvagement agressées : Drame à Beni Messous

29/06/2022 mis à jour: 01:39
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Deux assistantes médicales du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Beni Messous, à l’ouest de la capitale, ont été victimes d’un crime crapuleux, dans la matinée d’hier. Jusqu’à tard dans l’après-midi, l’auteur, en fuite, n’a pas encore été identifié.

Le crime a eu lieu hier matin aux alentours du CHU Beni Messous. Fatima Zohra et sa collègue sont des assistantes médicales dans le service d’endocrinologie. Sur le chemin de leur travail, elles ne savaient pas que l’une d’elles, Fatima Zohra, sera sauvagement assassinée et l’autre grièvement blessée. Le présumé assassin, d’après ce qu’El Watan a réussi à savoir, avait deux chiens et une arme blanche qu’il aurait utilisée pour porter des coups mortels à la jeune femme de 30 ans.

Son amie, qui tentait de fuir, n’a pas échappé aux coups de son agresseur. Elle en aurait reçu sept. Evacuée en urgence à l’hôpital, elle est, selon l’avis des médecins traitants, hors de danger. L’auteur aurait-il prémédité son crime ? Connaissait-il ses victimes ? A-t-il agi sous l’effet de substances psychotropes ? Une enquête est ouverte par les services de sécurité afin d’élucider les faits de cet énième crime.

«Même si ce qui est arrivé à notre consœur Fatima ressemble à un crime ‘‘ordinaire’’, le personnel médical subit chaque jour une pression énorme. Les agressions verbales sont notre lot quotidien. Le nombre des agressions physiques a certes baissé, mais elles persistent toujours. Ce qui est arrivé aujourd’hui en est une preuve patente. Un médecin n’a pas le droit d’aller manger ou se reposer. On oublie que ces personnes sont des humains», déclare Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).

Pour lui, la sécurité du personnel médical est aujourd’hui une priorité et la loi, qui a tout de même contribué à la chute du nombre d’agressions, doit être confortée par de nouveaux mécanismes pour que le travail médical et paramédical se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Il n’omet pas de parler des substances psychotropes qui font des ravages sur la conscience de ces agresseurs. Il est à savoir que, selon les statistiques de la direction de la police judiciaire, 27 277 affaires de crimes et délits contre des personnes ont été enregistrées durant les quatre premiers mois de l’année en cours. Sur ce chiffre, il a été dénombré 56 homicides volontaires et 127 tentatives d’homicide.

Même si aucune étude profonde sur la criminalité et la violence en Algérie n’a été faite, les causes seraient, selon les experts en psychologie et sociologie, liées à la pauvreté, la mal-vie et la consommation de drogues et de psychotropes. 

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