Des secteurs à prioriser

26/03/2024 mis à jour: 15:53
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La priorité a été donnée lors du Conseil des ministres tenu dimanche au «parachèvement des programmes de développement dans les wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf». 

Une importance majeure, selon les termes du communiqué rendu public, est accordée à cette stratégie qui vise à «rattraper les lacunes enregistrées par le passé dans certaines régions par rapport à d’autres». Cette démarche engagée par la plus haute instance décisionnelle et qui consiste à fixer et à hiérarchiser des objectifs clairs mérite d’être adoptée dans chaque wilaya où il est souvent noté un déséquilibre de développement entre différents secteurs en relation directe avec le cadre de vie de la population. 

Ce mode d’action et de gestion se révélera indubitablement probant dès lors qu’il implique la mobilisation de l’essentiel des ressources humaines et logistiques aux fins de livrer dans les délais des programmes sectoriels dont l’inscription et la budgétisation ne sont pas toujours un gage de réalisation effective. 

La dispersion des énergies et l’inflation des opérations, de nature et d’importance diverses, conjuguée à la défaillance du suivi, grèvent notablement la gestion des affaires publiques, particulièrement au niveau local. En prolongement de l’initiative des autorités centrales en faveur de la priorisation des objectifs de développement, il est possible que les administrations de wilaya fixent un cap précis pour des secteurs déterminés en introduisant la notion d’obligation de résultats dans un délai bien défini. 

Si les grandes décisions et les programmes d’envergure sont arrêtés au niveau gouvernemental, le bilan est visible à la base et peut être dressé par le commun des citoyens. Les requêtes liées aux questions de santé, de l’hydraulique et des voies de communication peuvent remonter à des «décennies», comme l’a souligné le document sanctionnant la dernière réunion de l’Exécutif. 

En s’investissant totalement et résolument pour la mise à niveau des secteurs prioritaires, les chances d’exécution des plans de charge sont démultipliées, cela au grand bénéfice des habitants. 

La perte des repères de développement prennent parfois une tournure tragique dans des localités où l’on livre des statues ou des stèles là où il n’y a ni route carrossable ni AEP, encore moins la fibre optique, à part des tranchées béantes laissées indéfiniment à l’abandon. 

A l’échelle des collectivités locales, les habitudes de fonctionnement sont en attente de renouveau et de réadaptation. Tout est mis en branle en début d’exercice et à la fin, c’est toujours le folklore qui gagne, avec des programmes d’animation chevauchant les saisons. Les visites sur les chantiers des barrages hydrauliques en «voie d’achèvement» depuis de nombreuses années, de nouveaux hôpitaux très attendus mais en cours de construction, ou des structures touristiques objets de très lentes opérations de réhabilitation, apparaissent anecdotiques, et les délais sont continuellement ajournés puis oubliés. 

La démocratie participative est le moyen le plus indiqué pour identifier les urgences et les inscrire comme priorités. Même si elle se manifeste jusqu’ici par la voie moderne sur les plateformes numériques, elle demeure quasi artisanale, en phase expérimentale. La participation citoyenne prendra toute sa valeur quand elle s’exprimera au sein des assemblées locales. Mais celles-ci devront au préalable prendre conscience de leur mission première de promoteur du développement et d’acteur économique en vertu des textes en vigueur et en préparation.                                                                                         

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