Contrairement à l’année passée, la forte demande sur la semoule à Constantine a commencé déjà dès le mois de février dernier, soit plus d’un mois avant le Ramadhan.
Le rush sur les magasins et les points de vente se fait remarquer, au moment où ce produit de base est distribué à des quantités insuffisantes. Ce que nous avons remarqué au niveau de plusieurs supérettes de la ville de Constantine et ses environs. «Il y a plus d’une semaine, nous avons pu ramener une vingtaine de sacs qui ont été écoulés en quelques minutes», a révélé le gérant d’une supérette à la cité Djebel Ouahch.
Toutefois, ce qui étonne le plus, ce sont ces files qui se forment chaque jour au petit matin devant le seul point de vente à Constantine de l’entreprise Agrodiv (ex-Erriad), situé au centre-ville, juste derrière le palais de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa.
Des chaînes qui se prolongent sur des dizaines de mètres jusqu’à l’entrée de la rue Abane Ramdane, pour les hommes, et qui vont jusqu’à la rue Zibouche Mohamed pour les femmes. Avec le temps qui passe en attendant l’arrivée du camion, et les tentatives de s’infiltrer dans la chaîne par certains énergumènes, la tension monte et des échauffourées commencent entre des citoyens harassés.
Il y a quelques jours, il a fallu l’intervention d’un agent de l’ordre pour calmer les esprits pour éviter une éventuelle bagarre. Ces scènes qui se passent chaque jour en plein centre-ville donnent une image déplorable, surtout que la ville est visitée durant ce mois de mars par plusieurs groupes de touristes qui viennent au musée Cirta, situé non loin des foules agglutinées devant le point de vente dans l’attente d’un sac de semoule.
Pourtant, les responsables des services de la direction du commerce ont toujours soutenu que la semoule était disponible en quantités suffisantes et que les stocks de la wilaya sont capables de couvrir la demande des consommateurs pour plusieurs mois.
«Alors où se trouve la faille et quand pourrait-on s’en approvisionner sans être obligés d’attendre des heures sous le soleil ?», s’interrogent des Constantinois las des promesses et des déclarations.