Des journalistes d’Algérie, de Tunisie et de Mauritanie, 11 sur 16, qui étaient en formation virtuelle et en présentiel avec l’organisation allemande Deutsche Welle Akademie, viennent d’annoncer leur retrait du projet appelé «Parler environnement» pour protester contre ce qu’ils appellent le «double standard et de couverture médiatique biaisée en ce qui concerne ce qui se passe depuis plus 50 jours à Ghaza».
Selon le communiqué transmis également aux organisateurs, «nous avons constaté, dès le début de l’agression sioniste à Ghaza, la prise de position clairement pro-Israël dans le traitement de l’information par la Deutsche Welle, ce qui a créé un profond malaise au sein du groupe.
Nous avons donc envoyé un courrier de protestation à la direction de la DW Akademie, leur rappelant la déontologie du journaliste, qui se doit de rapporter la vérité et rien d’autre que la vérité». Suite à cette protestation, la directrice Afrique du Nord de la DW Akademie a riposté en ces termes : «L’académie travaillait sur le développement international des médias, mais qu’elle faisait partie intégrante du média Deutsche Welle, et qu’à ce titre, leurs actions respectives s’inscrivaient dans le même cadre éthique et des mêmes valeurs générales».
La même responsable a alors proposé un dialogue, mais elle a tenu à préciser qu’elle n’avait «aucun contrôle et ne pouvait donc exercer aucune influence sur la ligne éditoriale des publications de Deutsche Welle» qui sont un organe émanant du ministère allemand des Affaires étrangères.
Une réponse qui a été don décisive dans «notre motivation de nous retirer du programme, car comment accepter de se faire former par des formateurs qui ne respectent pas la charte du métier ?», expliquent les journalistes qui étaient en formation continue sur un an.