Quelques heures après la polémique ayant suivi le tirage au sort des demi-finales de la coupe d’Algérie, et la décision de la commission de domicilier les matchs JS Saoura – ASO Chlef et NC Magra – CR Belouizdad respectivement aux stade Miloud Hadefi d’Oran et Chahid Hamlaoui de Constantine, la Fédération algérienne de football a décidé de réagir, en confirmant le maintien des deux demi-finales dans les stades désignés avec application de la technologie de la vidéo assistance de l’arbitrage (VAR).
«La Commission de coupe d’Algérie de la Fédération algérienne de football rappelle, conformément aux décisions prises lors des différentes réunions statutaires du Bureau fédéral, que la domiciliation des matchs des demi-finales de l’épreuve populaire a été programmée dans des stades en fonction des paramètres et conditions normatives permettant l’utilisation de la technique de la VAR», lit-on dans le communiqué, publié mardi en début de soirée, soit près de 24 heures après le tirage au sort.
La FAF, qui rappellera que l’utilisation de la VAR avait fait l’objet de plusieurs réunions de son Bureau fédéral, précisera, en outre, que «la décision concernant l’utilisation de la VAR lors des demi-finales dans des stades répondant aux conditions et critères exigés pour la mise en place de ce dispositif a été prise lors du BF du 9 mai 2023. Et ce, avant même le déroulement des rencontres des quarts de finale (12 et 13 mai 2023)».
Et pour conforter sa position, tout en répondant aux accusations des responsables de la JSS et le NCM, qui l’accuse d’avoir pris une décision antiréglementaire, la FAF conclut son communiqué en assurant avoir «obtenu l’autorisation de la Fifa pour l’utilisation de la VAR lors des demi-finales de la coupe d’Algérie Mobilis 2023 dans les stades ayant abrité les matchs du CHAN 2022 – Algérie 2022 et de la CAN U17 – Algérie 2023, et ce, suite à la requête introduite par la CAF à ce propos».
A ce titre, et pour bien asseoir sa décision, et surtout «démentir» toutes les informations au sujet d’un éventuel report des deux matchs des demi-finales, programmés, pour rappel, demain et samedi, la FAF a même procédé la désignation des groupes d’arbitres qui officieront lors de ces rencontres, sur le terrain et au niveau de la VAR.
Le NCM et la JSS résignés
La FAF n’ayant pas flanché, maintenant les matchs des demi-finales pour ce week-end, et surtout dans les stades qu’elle a désignés, malgré les réclamations et les attaques, le NC Magra et la JSS n’ont désormais aucun choix et devront se soumettre, à contrecœur, à accueillir leurs adversaires hors de leurs stades.
C’est d’ailleurs ce que nous confirmera le président du NCM, Azzedine Bennacer, qu’on a joint hier en début d’après-midi : «On a tout tenté, en vain. On n’a pas d’autre choix que d’accueillir le CRB à Constantine. C’est soit jouer, soit une défalcation de point.
C’est malheureux, mais c’est comme ça. Cela dit, c’est de la hogra.» «Imaginez-vous qu’on a réussi, en un temps record, à lever les réserves émises sur notre stade à Magra en engageant des travaux accélérés. Malgré cela, les responsables de la FAF n’ont même pas daigné nous écouter, ni même nous demander notre avis sur le choix du stade», explique, dépité, le patron du NCM.
Idem pour la JS Saoura, où le président Mohamed Zerouati a ouvertement menacé de boycotter la demi-finale. La formation sudiste, qui s’est fait brandir la menace de défalcation de six points, a fini par rejoindre Oran, par bus, hier matin, comme nous le confirmera le chargé de communication du club. «On était vraiment décidé à aller au bout de notre menace de boycott car il y a bel et bien un complot contre notre équipe, et le président en a donné les preuves. Il y avait une seule réserve pour l’installation du VAR et elle a été levée, et malgré cela, on nous a imposé de jouer à Oran», explique d’emblée Abdelouahab Hosseini.
Et d’annoncer que «face à la menace de défalcation et suite à plusieurs interventions, on a décidé de jouer cette demi-finale. On a été contraints de prendre le bus tard dans la soirée de mardi pour ne rejoindre Oran que tôt ce matin (hier, Ndlr) après 10 heures de route». Il conclut en signalant que la JSS, qui est censée recevoir l’ASO Chlef, a été contrainte à un déplacement de 700 km et par route, deux jours avant la finale, alors que l’adversaire, ne fera que… 200 km.