Déjà condamné à 10 ans de prison ferme : Mohamed Abdellah de nouveau devant la justice

16/03/2022 mis à jour: 05:19
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Photo : D. R.

Après sa condamnation, dimanche dernier, à une peine de 10 ans de prison ferme pour plusieurs griefs liés à ses activités sur la Toile, Mohamed Abdellah, déserteur des rangs de la gendarmerie et expulsé d’Espagne il y a sept mois, comparaîtra aujourd’hui devant le tribunal de Bir Mourad Raïs.

Il s’agit d’une autre affaire dans laquelle est impliqué un autre mis en cause, à savoir un certain Malik Merahi de Aïn Témouchent, détenu à Bouira.

Il devra aussi faire face, dans les prochaines semaines et mois, à plus d’une dizaine d’affaires de justice, dont deux criminelles liées à ses relations avec Rachad, mouvement déclaré par les autorités comme étant organisation terroriste. 

Il a également un procès, renvoyé à une date ultérieure devant le tribunal militaire de Blida, pour sa désertion de la gendarmerie, avant sa fuite vers l’Espagne, où il s’est installé avec sa famille pour se reconvertir en activiste avant son extradition vers l’Algérie.

La première condamnation de Mohamed Abdellah, l’ex-gendarme, a été prononcée, faut-il le préciser, dimanche dernier. Ainsi, le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, lui a infligé une peine de 10 ans de prison ferme pour avoir porté «atteinte à la vie privée de personnes, à une institution de l’Etat, aux intérêts de l’Etat, à la sécurité et l’unité de l’Etat» et pour «diffusion de publications de propagande qui touchent à la sécurité de l’Etat». 

Des faits qu’il a catégoriquement rejetés, lors de son procès, devant la même instance, il y a quelques jours, et pour lesquels, la même peine a été requise par le procureur et prononcée par défaut, en janvier 2021. 

Son avocat, Me Badi, a plaidé la relaxe, arguant du fait qu’il «y a eu confusion» entre lui et Mohamed Benhalima, un autre activiste vivant en France et qui a fait l’objet de mandats d’arrêt internationaux et qui, selon les dernières informations en notre possession, devrait être extradé à partir de l’Espagne vers l’Algérie. 

Me Badi s’est longuement offusqué contre «le recours systématique» à l’article 79 du code pénal portant atteinte à la sûreté de l’Etat, alors que cette disposition «n’est pas définie et ne comporte aucun cas où elle peut être appliquée» sur son client.  

L’ex-gendarme avait refusé un procès à distance et exigé qu’il soit présent physiquement à l’audience pour se défendre. 

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