Les récentes pluies abondantes ont entraîné des niveaux de remplissage importants dans les barrages du pays, suscitant à la fois des espoirs et des craintes parmi les autorités et la population.
Dans ce contexte, Mustpaha Seddiki, chef de cabinet au ministère de l’Hydraulique, a fait savoir récemment sur les ondes de la chaîne III que «le taux de remplissage des barrages au niveau national s’établit actuellement à 34 %».
Dans le détail, le responsable au sein du ministère a indiqué que le taux de remplissage des barrages de l’Est du pays atteint 57,4 %, qu’il se situe à 16,35 % pour la région Centre et à 15,65 % pour la région Ouest. Mais notre pays n’est pas encore totalement à l’abri du «stress hydrique».
Les autorités lancent régulièrement un appel à la prudence et à la gestion responsable des ressources en eau et encadrent strictement l’utilisation de l’eau.
Des gestes simples, tels que la réparation rapide des fuites, l’utilisation modérée de l’eau dans les foyers et la promotion de l’économie d’eau, peuvent contribuer de manière significative à la préservation des ressources hydriques. Les phénomènes extrêmes, accentués par le changement climatique, marqueront sans doute, à l’avenir, le quotidien des Algériens avait mis en exergue l’Office National de la Météorologie (ONM).
En effet, les études menées dans ce sens montrent que les scénarios futurs du climat mettent en évidence parfois «des pluies intenses de courte durée», parfois «des périodes de sécheresse prolongée».
La croissance de la demande en eau a été multipliée par quatre en quarante ans, notamment dans le Nord du pays et dans les zones urbaines (neuf Algériens sur dix vivent dans le Nord du pays, soit 13% de la superficie nationale, et six Algériens sur dix vivent dans plus de 550 agglomérations urbaines).
Cette situation pourrait être amplifiée par les effets du changement climatique qui sont susceptibles d’être plus prononcés dans le bassin méditerranéen que dans d’autres régions du monde.
La pression croissante sur les ressources en eau d’ici à 2050 devra tenir compte de la nécessité d’étendre les surfaces irriguées, d’alimenter en eau une population plus nombreuse et de répondre aux besoins potentiels en eau du secteur énergétique. La dernière pluviométrie a constitué toutefois un soulagement pour le secteur agricole, crucial pour l’économie.
Les agriculteurs bénéficieront d’une augmentation des réserves d’eau pour l’irrigation, contribuant ainsi à une production agricole plus robuste et à une sécurité alimentaire renforcée. De plus, l’approvisionnement en eau potable dans certaines régions pourra être amélioré. Autant dire que les récentes précipitations ont suscité des sentiments mitigés parmi la population, oscillant entre optimisme et pessimisme, alors que le pays fait face aux défis et opportunités résultant de cette météo exceptionnelle.
Ces précipitations soulignent l’importance croissante de développer des stratégies d’adaptation aux changements climatiques, renforçant les infrastructures, améliorant la gestion des ressources en eau et sensibilisant la population aux enjeux liés au climat.