Sans gaz, il n’y aurait pas de Hamoud Boualem, haute valeur nationale s’il en est, sans gaz pas de feu. Sans gaz, comment l’Algérie aurait-elle évolué ? C’est une question qui divise les experts, c’est la situation de rente qui bloque toutes les réformes et tue toute réflexion, pourquoi aller travailler quand on a un pactole qui tombe chaque mois ?
Mais d’autres expliquent que sans hydrocarbures, l’Algérie ressemblerait à la Tunisie ou au Maroc, bien que d’autres experts avancent que sans ressources naturelles importantes, l’Algérie aurait été obligée d’ouvrir le champ démocratique, politique, économique et culturel. Sauf que le Maroc et la Tunisie sont loin d’être des démocraties exemplaires, pays avec peu de libertés et pas de combustibles fossiles. L’Algérie a donc de la chance d’en avoir dans son sous-sol, et le problème fondamental des libertés collectives et individuelles reste un problème qui n’a rien à voir avec les hydrocarbures.
D’ailleurs en pleine crise énergétique mondiale, l’Algérie devient un pays courtisé, pas pour ses experts, ses développeurs informatiques ou la propreté de ses villes et campagnes, pas pour l’ouverture de son peuple et ses plages pour femmes scaphandrières mais pour ses ressources naturelles.
Pourquoi pas, c’est un atout comme un autre. Sauf que le drame, plus ou moins discret, ressort en plein jour, une économie se construit sur de l’énergie, si elle est trop chère, comme actuellement en Europe, c’est la récession, l’inflation et les pénuries, et l’Algérie, qui possède de l’énergie pas chère et accessible, n’a toujours pas d’économie digne de ce nom. La chance toujours, un gisement géant de gaz aurait été découvert à la place du 1er Mai, sous l’hôpital Mustapha. Bien sûr, on a avancé que c’est juste un prétexte pour pouvoir détruire le plus grand et le plus vieil établissement de santé du pays.
D’ailleurs, pourquoi n’y a-t-il pas de gaz à Alger alors que c’est la capitale ? Personne ne le sait. D’ailleurs personne ne sait qui est Mustapha.