Décès du Pr en infectiologie Rabah Bouhamed : «L’histoire retiendra de lui son dévouement dans la lutte contre la Covid-19 à Blida»

31/01/2022 mis à jour: 01:04
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Le Pr Rabah Bouhamed, chef de service des maladies infectieuses à l’EHS Laadi Flici (ex-El Kettar), ancien doyen et président du conseil scientifique de la faculté de médecine de Blida, est décédé jeudi, des suites d’un cancer du sang. 

Professeur en maladies infectieuses, la soixantaine, il a longuement travaillé au CHU Frantz Fanon de Blida. L’histoire retiendra de lui «son dévouement et sa bravoure dans la lutte contre la Covid-19 à Blida dès la première vague avec notamment la direction du premier service Covid au CHU de Blida, l’instauration d’un circuit de prise en charge des malades et la formation des premières équipes soignantes. Je retiendrai toujours , pour l’avoir côtoyé au sein de la cellule de crise du Covid , son grand courage et son implication totale dans la lutte contre cette pandémie», témoigne Keltoum Messahli, chef de service et professeur en médecine légale au CHU Frantz Fanon. 

Depuis une année, il a été désigné chef de service infectieux à l’hôpital d’El Kettar suite à un concours. 

Lors d’un entretien accordé à notre journal le 18 avril 2020, le professeur Rabah Bouhamed avait rappelé (en début de la pandémie de la Covid-19) que la ville de Blida a été précédemment l’épicentre de plusieurs autres épidémies, comme le choléra, la méningite, la grippe aviaire... 

Il avait expliqué cela par le fait que c’est une ville de brassage, où les 58 wilayas sont représentées sur son territoire et qu’elle est située à moins d’une heure de la capitale. 

«Mais paradoxalement, et même si elle constitue un terrain propice à la propagation des épidémies, cette wilaya ne compte aucun service d’épidémiologie. En tant qu’experts, nous avons maintes fois attiré l’attention des autorités, en vain. Nous avions espéré qu’après l’épidémie de méningite, ce service verrait le jour à l’hôpital Frantz Fanon. Mais cela n’a pas été le cas. Il y a eu par la suite l’épidémie de choléra, puis (actuellement) du coronavirus et rien n’a été fait. Malgré cela, et encore une fois, il n’a toujours pas de service d’épidémiologie. Il est donc plus qu’urgent de tirer les leçons de cette crise sanitaire», avait-il insisté. 

Son appel à la création d’un service d’épidémiologie au Chu de Blida trouvera-t-il (enfin) un écho favorable après sa mort ? 
L’avenir nous le dira.  

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