Décès du peintre Mustapha Souadji : L’art et Maghnia en deuil

06/02/2022 mis à jour: 04:30
1949
Mustapha Souadji devant une œuvre de A. Arzazi

Né en 1961 à Saint-Denis (France), cet enfant d’émigrés a accompli son retour au pays pour s’installer à Maghnia, ville d’origine de sa famille. 

Ayant découvert la peinture par des chemins d’autodidacte passionné, c’est au début des années 80 qu’il commence à montrer ses œuvres à travers des expositions collectives et individuelles qui l’amènent à parcourir le pays, notamment les villes de l’Oranie. 
 

Il a également été sélectionné pour des expositions collectives à l’étranger (Alicante, Budapest, Dubaï, Le Caire, Lyon, Marseille, Oujda…).

La plupart de ses apparitions s’effectuaient avec le groupe des artistes de Maghnia et leur centre d’art (galerie, ateliers, bibliothèque d’art) «Riwaq el Fen», créée dans l’ancienne église de la ville, ce qui demeure un cas unique en Algérie dont peut se prévaloir cette commune frontalière. Mustapha Souidi était membre-fondateur de Riwaq el Fen qu’il a toujours soutenu et animé aux côtés d’Ahmed Hamidi, Abdelkader Mahboub, Abdelkader Arzazi et d’autres encore. 

A Alger, il avait exposé la première fois à la Galerie Mohamed Racim en 1987 puis au palais de la culture en 1991 et d’autres lieux ensuite. En 2004, la défunte Ouahiba Adjali, poétesse et galeriste de l’espace Arts en Liberté (Kouba) l’avait mieux fait connaître ainsi que les autres membres du groupe, leur ouvrant quelques perspectives qui n’ont pas été toujours exploitées en raison notamment de la déliquescence du marché de l’art. 

Pour autant, les œuvres de Mustapha Souadji étaient appréciées des collectionneurs. Il apportait à ses créations essentiellement abstraites un équilibre subtil des formes et des couleurs, transmettant des atmosphères et émotions guidées par sa passion et ses pensées. 

Condoléances à sa famille en espérant que le groupe de Maghnia et Riwaq el Fen poursuivent leur parcours valeureux. 

A. Ferhani 

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