Le ministre de l’Energie a défendu l’idée d’«une transition progressive vers les énergies propres», en soulignant «le rôle crucial de l’hydrogène vert».
La 12e édition du Napec 2024 (Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference) a ouvert ses portes hier, au Centre des conventions d’Oran Mohamed Benahmed. Cet événement d’envergure internationale dédié aux énergies est organisé pour permettre de favoriser des échanges, mais aussi constituer une opportunité pour les investisseurs afin de conclure des partenariats pertinents. Plusieurs groupes internationaux de renommée mondiale ont pris part à cette grandiose rencontre.
Les interminables stands sont animés par des entreprises et organismes algériens, dont Sonatrach, Sonelgaz et Alnaft, mais aussi par de grandes multinationales, des firmes américaines, européennes et asiatiques. Le thème générique choisi pour cette édition prône un «équilibre entre les ressources fossiles et les énergies propres pour un mix énergétique efficace».
Le gouvernement algérien est présent en force avec trois ministres mobilisés pour cet événement. Il s’agit du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, et du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, le docteur Yacine Merabbi.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, le ministre Mohamed Arkab a défendu l’idée d’«une transition progressive vers les énergies propres», en soulignant «le rôle crucial de l’hydrogène vert». «Notre politique énergétique aspire à satisfaire la demande nationale grandissante et assurer, par les revenus tirés des exportations, un financement du développement et de la croissance économique du pays», a-t-il affirmé.
L’Algérie aspire à des alternatives visant un mix énergétique diversifié incluant des sources d’énergie variées. «Le cap mis sur la politique de la transition vers les énergies alternatives et propres ne signifie absolument pas un abandon des énergies conventionnelles, particulièrement le gaz naturel», tient à préciser le ministre.
Un protocole d’accord avec les états-Unis
«Le gaz est un levier principal qui permet une transition énergétique progressive à travers le monde et le développement global et durable. Le gaz est le plus économique à produire et fait partie de la feuille de route de plusieurs pays», poursuit-il. «Une transition progressive», voici ainsi un mot d’ordre brandi à la fois par le ministre de l’Energie et les PDG de Sonatrach et de Sonelgaz, qui ont eux aussi prononcé des allocutions à l’ouverture des travaux.
A l'occasion de cet événement, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et l’ambassadrice des Etats-Unis, Elizabeth Moore Aubin, ont signé, hier, un protocole d’accord sur l’action climatique. Le protocole d’accord a été paraphé au nom du département d'Etat américain et du ministère de l'Energie pour promouvoir, développer et faciliter la coopération bilatérale sur l'action climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en particulier le méthane.
Le méthane, un gaz à effet de serre extrêmement puissant, est le deuxième plus grand contributeur au réchauffement climatique. Avec ce protocole d'accord, les Etats-Unis et l'Algérie visent à réduire les émissions de méthane et d'autres gaz à effet de serre en identifiant les sources d'émissions, en échangeant des technologies et en favorisant la coopération entre les agences gouvernementales, les institutions universitaires, les centres de recherche et les entreprises privées.
«Je suis fière que l'Algérie et les Etats-Unis travaillent ensemble pour porter la gestion environnementale à un niveau supérieur», a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie. Le protocole d’accord marque la poursuite de la collaboration scientifique et technique entre les Etats-Unis et l’Algérie et souligne un objectif commun d’atténuer le dérèglement climatique.