L’année 2024 a été marquée par un renforcement des efforts des services de sécurité pour contrer la cybercriminalité, notamment contre les créateurs de contenu diffusant des contenus immoraux et des scandales en quête de vues et de revenus à l’étranger.
Selon le rapport d’activité opérationnelle de la Direction générale de la Sûreté nationale, présenté par le premier commissaire de police Nassim Boutana, 5298 cybercrimes ont été recensés en 2024, entraînant l’arrestation de 1410 personnes. Parmi ces affaires, 1164 concernaient la diffusion de contenus illégaux en ligne. En parallèle, 1387 cas de fraude via internet ont été traités, avec 2659 arrestations, tandis que 1647 affaires de préjudices en ligne ont conduit à l’interpellation de 1 496 personnes.
Les autorités ont également pris en charge 335 dossiers liés aux systèmes de traitement de données, entraînant 282 arrestations. Par ailleurs, 120 individus ont été arrêtés pour maltraitance d’enfants en ligne, tandis que 276 autres ont été impliqués dans la vente de biens interdits sur internet.
Le rapport annuel fait également état de 394 189 crimes enregistrés en 2024, impliquant plus de 400 000 suspects, avec près de 197 000 victimes. Les infractions sont majoritairement liées aux atteintes aux personnes (85 698 cas), aux délits contre les biens (96 371 cas) et aux infractions liées aux stupéfiants (141 497 cas). A cela s’ajoutent 16 414 crimes économiques et financiers, 43 631 infractions contre les biens publics et 5280 crimes contre la famille et la morale publique.