En vogue actuellement, l’investissement durable consiste à placer des fonds dans des projets ou entreprises qui visent à générer un impact positif sur l’environnement, la société et la gouvernance.
Cela peut inclure des investissements dans les énergies renouvelables, des initiatives de réduction des émissions de carbone, ou des entreprises qui adoptent des pratiques commerciales éthiques et transparentes. L’objectif est de non seulement obtenir des rendements financiers, mais aussi de contribuer à un avenir plus durable et équitable.
Et comme l’investissement est le carburant du développement durable, et afin d’agir sur le climat, il faudrait consacrer chaque année un supplément de 500 milliards de dollars de financements publics internationaux et de 500 milliards de dollars de financements privés internationaux, essentiellement sous la forme d’investissements directs étrangers (IDE), selon les organismes spécialisés.
Cependant, et dans de nombreux pays en développement, l’argent manque. Les crises mondiales et régionales, les tensions commerciales et le durcissement des conditions de financement ont découragé les flux d’IDE.
Les investissements directs étrangers (IDE) vers les pays en développement ont diminué de 2% en 2024, marquant un deuxième recul annuel consécutif, selon le dernier Moniteur des tendances de l’investissement mondial d’ONU commerce et développement (Cnuced).
La baisse du financement international de projets a été particulièrement marquée, avec une chute de 31%. L’Afrique et l’Asie ont été durement touchées, avec environ 200 projets annoncés en moins en Afrique et près de 150 en moins en Asie. Selon la même organisation, en 2023, ces investissements ont été faibles ; leur montant a stagné à 1300 milliards de dollars au niveau mondial. Surtout, ils ont moins profité à de nouveaux projets industriels et infrastructurels dans les pays en développement et ont reculé de plus de 10% dans les secteurs liés aux objectifs de développement durable, a-t-on expliqué.
Ce qui représente de sérieux obstacles à l’exécution du Programme 2030 et à la réalisation des objectifs de développement durable, en particulier dans les pays les moins avancés, a-t-on ajouté. Dans le contexte actuel de crises, mondiales et régionales, l’équilibre des investissements étrangers directs, déjà délicat, se fait précaire. Les obstacles à surmonter sont multidimensionnels et interconnectés.
La fragmentation géoéconomique influe sur l’investissement mondial. Des réseaux commerciaux se défont, des divergences réglementaires apparaissent et les chaînes d’approvisionnement internationales sont reconfigurées.
Ces changements créent à la fois des obstacles et des perspectives, car, si des pays peinent à participer à l’économie mondiale, quelques autres bénéficient d’investissements dans des activités manufacturières qui sont étroitement liées aux chaînes de valeur mondiales.
Il reste que, globalement, ces changements tendent à maintenir à la baisse les investissements internationaux à destination des pays en développement. Les prévisions pour 2025 restent peu encourageantes, compte tenu des prévisions de fléchissement de la croissance et de la persistance de tensions commerciales et géopolitiques.