Covid-19 : Il est temps d’augmenter le taux de vaccination, selon les spécialistes

13/02/2022 mis à jour: 01:48
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Certes, l’épidémie est en train de décliner progressivement, mais cela ne signifie pas la fin de la pandémie, a souligné le Dr Fawzi Derrar.

La tendance baissière des cas positifs à la Covid-19 se poursuit avec une accalmie au niveau des hôpitaux. Est-ce la fin de la vague et de la pandémie ? Pour le virologue et directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Dr Fawzi Derrar, la réponse est non. «La vague est toujours en cours et il est important de rester vigilant», insiste-t-il.

Pour lui, il faut profiter de cette inflexion des cas de contamination pour relancer la campagne de vaccination, car elle constitue l’unique moyen de faire face à ce virus. Certes, l’épidémie est en train de décliner progressivement, mais cela ne signifie pas la fin de la pandémie, a-t-il encore souligné. Il explique que «tant que le virus est toujours en circulation, cela n’empêche pas l’apparition de nouveaux variants, d’autant que le taux de vaccination reste faible».

La situation est actuellement stable au niveau des hôpitaux, affirme le Pr Abderazek Bouamrane, épidémiologiste à l’hôpital de Tipasa. «Il y a effectivement une baisse des consultations pour la Covid aux urgences et des hospitalisations. C’est également le cas pour la réanimation, où des patients sont maintenus durant plusieurs semaines, voire des mois et malheureusement certains décèdent», a-t-il précisé tout en affirmant que «la courbe de la quatrième vague poursuit sa descente qui sera encore prolongée, après avoir enregistré une légère hausse avec l’apparition de l’Omicron AB2. La courbe de l’Omicron a eu un caractère pointu, contrairement aux autres courbes des dernières vagues où nous avons enregistré des plateaux».

Le Pr Bouamrane estime que la quatrième vague est effectivement en déclin, mais cela n’empêche pas de voir l’apparition de nouveaux variants dont nous ignorons la virulence. «Il est fort probable que de nouvelles souches fassent leur apparition, puisque le taux de couverture vaccinale est variable d’un pays à l’autre et d’une région à une autre et que le virus est toujours en circulation», a-t-il expliqué. Et d’appeler à renforcer la stratégie de vaccination avec le maintien des mesures barrières qui restent encore utiles pour casser la chaîne de contamination, même avec la persistance de quelques foyers jusqu’à ce que la Covid devienne une maladie saisonnière.

«Fin de la phase aiguë de la pandémie cette année» ?

Ne peut-on pas alors compter sur l’immunité collective ? L’épidémiologiste estime que «pour parvenir à une immunité collective, il faudrait a minima que plus de 60% de la population soit contaminée ou vaccinée et que ces personnes ne puissent pas être recontaminées». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé vendredi que la «phase aiguë» de la pandémie de Covid-19 prendra fin cette année, si l’objectif de 70% de la population mondiale vaccinée est atteint.

Lors d’une visite en Afrique du Sud, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré : «Nous tablons sur une fin de la phase aiguë de la pandémie cette année, à la condition bien sûr que 70% de la population mondiale soit vaccinée d’ici le milieu de l’année, vers juin ou juillet.»

Et d’ajouter : «C’est entre nos mains (…). C’est une question de choix.» Le chef de l’OMS était en visite dans les laboratoires de la société de biotechnologie Afrigen, basée au Cap, qui a fabriqué ccontre la Covid-19 en Afrique. Mis au point à partir du séquençage du code génétique publiquement disponible du laboratoire Moderna, ce vaccin sera prêt pour des essais cliniques en novembre, et son homologation est prévue pour 2024.

Pour rappel, seulement 11% des Africains sont vaccinés, soit le taux le plus faible au monde. Le continent doit «multiplier par six le taux de vaccination» contre la Covid pour espérer atteindre l’objectif de 70% de couverture vaccinale fixé pour la fin du premier semestre 2022, selon l’OMS Afrique. A noter que le total des cas confirmés de Covid-19 dans le monde a dépassé les 400 millions, selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé, dont 5 770 023 décès.

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