Cour d’Alger : Plusieurs procès d’anciens ministres reportés

20/04/2022 mis à jour: 12:07
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Tribunal de Sidi M’hamed à Alger (photo : B Souhil )

Plusieurs procès en appel d’anciens ministres, poursuivis dans des affaires de corruption, ont été reportés, hier, par la cour d’Alger, a rapporté l’agence APS.
 

En effet, celle-ci a reporté au 24 mai prochain le procès en appel de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt. En février dernier, le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné Djamila Tamazirt à cinq ans de prison ferme, pour des faits de corruption lorsqu’elle était directrice du complexe agroalimentaire de Corso, relevant du groupe Eriad entre 2009 et 2015, avec la saisie de tous les avoirs et les fonds déposés dans les comptes bancaires de tous les accusés dans cette affaire. 

L’ex-ministre de l’Industrie a été condamnée pour «fausse déclaration de patrimoine», «abus de fonction» en vue de l’obtention de privilèges et l’octroi d’indus avantages aux tiers lors de la conclusion de marchés, ainsi que pour conflits d’intérêt, avec son acquittement de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence. 
 

Dans une autre affaire, la cour d’Alger a reporté le procès en appel de l’affaire de détournement de deniers publics du ministère de la Solidarité nationale, impliquant les deux anciens ministres, Djamel Ould Abbes et Said Barkat et des cadres, au 17 mai prochain. 

La chambre pénale près la cour d’Alger avait confirmé, en décembre 2020, les peines prononcées par le tribunal de première instance de Sidi M’hamed, à l’encontre de Djamel Ould Abbes et Saïd Barkat condamnés à des peines respectives de huit ans et quatre ans de prison ferme. 

Le procès en appel de l’ancien député du parti du FLN , Baha Eddine Tliba, poursuivi dans une affaire de manipulation des listes électorales des législatives de mai 2017, a également été reporté à la même date. La même cour a décidé de reporter au 10 mai prochain le procès en appel des mis en cause impliqués dans l’affaire GB pharma et du financement occulte de la campagne électorale de la présidentielle de 2019, dans laquelle sont poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane. 

La cour d’Alger avait confirmé, en février 2021, les jugements rendus en première instance contre les mis en cause, condamnés à cinq ans de prison ferme alors que l’ancien ministre Abdelghani Zaalane a été acquitté. Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments de GB Pharma, outre l’abus de pouvoir dans la conclusion de marchés. 

Les frères Benhamadi sont également poursuivis pour participation au financement de la campagne électorale de l’ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika, à travers un compte bancaire ouvert spécialement pour recueillir les apports financiers de parties sans aucun lien avec l’élection. 

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