La demande de souscription pour auxactions de la startup «Mouctachir» dans le cadre de l’ouverture de son capital a dépassé l’offre de 20% pour un montant levé de 94,62 millions de dinars. Au total, ce sont 1 250 000 actions (une demande de près de 136 000 qui ont été vendues entre le 1er et le 31 décembre au prix de 760DA l’action.
L’opération, la première du genre dans la catégorie des startups, a enregistré un fort engouement à travers 47 wilayas. Ainsi, deux ans seulement après son lancement, «Moustachir», spécialisée dans le consulting, rejoindra le compartiment de la Bourse d’Alger dédié aux pme et aux startupd. La première séance de cotation est prévue 14 janvier.
Un pas important pourle marché boursier algérien qui résulte selon le président de la Cosob, Youcef Bouzenada, «de la stratégie adoptée par la start-up et de la capacité de la Bourse à absorber la demande». «C’est un évènement pour la Bourse, aprèsl’opération du CPA, la plus grande à l’échelle africaine», a souligné pour sa part le directeur général de la société de gestion des valeurs boursières,Yazid Benmouhoub. Prévoyant un nouveau départ pour la Bourse d’Alger en 2025, il ajoutera : «C’est un défi pour tous les acteurs».
Pour M. Benmouhoub, cette étape historique constitue «un pilier essentiel pour l’avenir de la finance en Algérie». «C’est également une preuve de l’existence d’un marché dédié essentiellement aux petites et moyennes entreprises (PME) et pour les start-ups», a noté également M. Bouzenada.Relevant le rôle joué par les intermédiaires en opérations boursières (IOB) dans cette opération. Il s’agit en l’occurrence de la Banque algérienne de développement rural (BADR) et d’Invest Market.
Performances
De son côté, le premier responsable de la start-up «Moustachir», Kheireddine Boulefaâ a affirmé que la décision d’introduire la société en Bourse est intervenue suite aux performances enregistrées durant ses deux années d’activité.
Cette opération qui a, pour rappel, ciblé les personnes physiques de nationalité algérienne résidentes, les employés et consultants de Moustachir, ainsi que les personnes morales de droit algérien (entreprises publiques et privées), a contribué, selon M. Boulefaâ, à l’inclusion financière. «Des souscripteurs ont ouvert un compte bancaire pour la première fois», a-t-il précisé.
A noter que «Moustachir» détient un «label start-up» délivré en 2022. C’est une société de services spécialisée dans le domaine du consulting, possédant une plateforme de conseils en ligne qui met en relation des consultants et experts dans divers domaines avec des entreprises et des particuliers cherchant des conseils et solutions sur mesure. Elle se prépare pour se lancer dans la promotion en Bourse. Une demande d’agrément a été déposée à cet effet jeudi dernier au niveau de la Cosob.