Cop 27 : Renforcer la résilience des pays frappés par les catastrophes naturelles

11/11/2022 mis à jour: 21:26
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Les travaux de la COP27 se sont concentrés hier sur le volet financier et comment de nouveaux accords de prêt soutiendront les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Des modèles innovants qui peuvent briser ces blocages et fournir les 1000 milliards de dollars par an prévus en financement climatique dont les pays en développement auront besoin d’ici 2030 ont d'ailleurs été exposés. A cet effet, «UK Export Finance» a décidé de suspendre les paiements du service de la dette des pays touchés par des catastrophes naturelles. Il a également annoncé son intention d’offrir des prêts directs aux pays à faible revenu et aux petits Etats insulaires en développement afin de contribuer aux plans d’adaptation et de résilience au climat, les banques acceptant d’offrir plus de flexibilité aux nations lorsqu’elles sont touchées par les phénomènes météorologiques extrêmes. Les pays vulnérables devraient donc pouvoir différer le remboursement de leur dette, libérant ainsi des ressources pour financer les secours en cas de catastrophe. Par ailleurs, et dans un discours prononcé lors de la Journée des finances de la COP27, le ministre du Trésor, James Cartlidge, a annoncé la publication des principes de conception clés qui sous-tendront les clauses de dette résilientes au climat (CRDC) à utiliser dans les prêts au secteur privé, et a appelé tous les créanciers – y compris les banques privées, les autres prêteurs bilatéraux et les institutions financières internationales à explorer l’adoption de ces clauses. Par ailleurs, plusieurs pays développés se sont engagés à débloquer des fonds destinés aux «pertes et dommages» causés par les catastrophes climatiques déjà subies par les pays les plus pauvres, un «geste» salué par les observateurs et Etats vulnérables. Alors que les pays développés restent réticents à créer un mécanisme dédié, certains ont toutefois annoncé des financements spécifiques. A titre d'exemple, l’Allemagne a annoncé une contribution de 170 millions d’euros pour son initiative «Global Shield» (bouclier mondial) destiné notamment à assurer les pays vulnérables contre les dégâts climatiques. L’Irlande a promis 10 millions d’euros pour le «Global Shield» en 2023. Cet aspect assuranciel du projet de «bouclier» est toutefois critiqué par certains pays et militants. L’Autriche a promis 50 millions d’euros pour les pertes et dommages sur les quatre prochaines années, l’Ecosse un total de 7 millions, la Belgique 2,5 millions d’euros. «L’Irlande, le Danemark, la Belgique ont commencé à montrer la voie», avait commenté mardi le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne qui préside l’Alliance des petits Etats insulaires (Aosis). Si ces promesses sont les «bienvenues», selon Sallemul Huq, directeur du Centre international du changement climatique et du développement basé au Bangladesh, les pays développés doivent accepter de créer un mécanisme de financement des pertes et dommages à la fin de la COP27. 

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