Construction automobile : Les assurances du ministre de l’Industrie

23/05/2022 mis à jour: 20:45
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( photo : B . Souhil )

Même si le dossier de l’importation des véhicules et du montage automobile traîne en longueur, le ministre de l’Industrie se veut néanmoins rassurant. Ahmed Zeghdar a ainsi affirmé hier, lors d’une intervention médiatique autour du lancement du régime d’importation des chaînes de production rénovées, que de grands constructeurs automobiles devraient bientôt se lancer sur le marché algérien. Il n’a donné aucune date ni autre détail sur lesdites entreprises internationales avec lesquelles le ministère est en contact. 

Il affirmera cependant que «le taux d’intégration sera très élevé». Selon lui, le retard est lié au fait que le cadre juridique n’était pas prêt. La nouvelle loi sur l’investissement rectifierait ainsi le tir, en permettant l’implantation de grandes entreprises dans le domaine de la fabrication des véhicules, des tracteurs et des bus. Il faut souligner, à ce propos, que les concessionnaires et les constructeurs automobiles attendent depuis des années la publication du cahier des charges régissant cette activité, causant ainsi une flambée des prix des véhicules neufs et d’occasion sur le marché national.
 

Récemment, le ministre de l’Industrie a affirmé que son département travaillait à «l’examen de plusieurs scenarii pour la relance de ce segment d’activité afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs qui ont coûté des sommes colossales en devises sans pour autant atteindre les objectifs escomptés». Pour lui, le retour à l’importation des véhicules, qui est principalement, d’après lui, à l’origine de l’hémorragie des devises, doit «aller de pair avec la relance d’une véritable industrie mécanique orientée, au début, vers le marché national, avant d’explorer d’autres voies d’exportation une fois maîtrisée». 

En novembre dernier, l’on affirmait que six constructeurs automobiles ont manifesté leur intérêt pour le marché algérien. Ahmed Zeghdar s’est, par ailleurs, montré satisfait du système d’importation des équipements de production présenté hier, qui contribuera, selon lui, au «développement» de diverses industries. Il devra servir pour l’importation de matériel dont la date de fabrication ne dépasse pas les dix ans. 

Optimiste, Ahmed Zeghdar affirme que «2022 sera une année économique par excellence». Aussi a-t-il appelé les opérateurs algériens à profiter de l’opportunité de ce qu’il appelle la «reprise économique que connaît l’Algérie», au moment où plusieurs pays dans le monde voient leurs usines fermer. 

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