Conflit russo-occidental sur l’Ukraine : Poursuite des évacuations à Marioupol

08/05/2022 mis à jour: 00:03
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Photo : D. R.

La ville de Kherson, proche de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est la première et à ce jour la seule ville d’importance ukrainienne dont les Russes aient pris complètement le contrôle depuis le début de leur offensive en Ukraine, le 24 février. Ils en ont revendiqué la prise le 3 mars.

De nouvelles évacuations de civils ukrainiens étaient attendues hier dans l’aciérie Azovstal, à Marioupol (sud), l’ultime poche de résistance dans ce port stratégique que la Russie tente d’éliminer à l’approche des célébrations de la victoire sur l’Allemagne nazie le 9 mai, rapporte l’AFP. Ces nouvelles tentatives viendraient compléter celles des jours précédents.

Vendredi, 50 personnes ont ainsi pu quitter l’immense aciérie Azovstal, la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes dans cette cité portuaire du Sud-Est. Il s’agit de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Ces opérations, qui se déroulent sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont commencé il y a une semaine et ont permis, selon Kiev, à près de 500 civils de fuir.

De son côté, le ministère ukrainien de la Défense a affirmé dans son rapport matinal hier que «l’ennemi n’arrêtait pas son offensive». Des frappes de missiles ont été signalées vendredi et samedi dans cette région du Nord-Est ainsi que dans la ville de Mykolaïv (sud) et autour de Donetsk (est), selon la même source. La Russie n’a jusqu’à présent pas revendiqué le contrôle complet que d’une ville d’importance, Kherson. Dans l’Est, Severodonetsk, l’une des principales villes du Donbass encore aux mains des Ukrainiens, est «quasiment encerclée», a reconnu son maire vendredi.

Crainte

En marge du conflit, les autorités de la région séparatiste prorusse de Transdniestrie, en Moldavie, ont annoncé hier que quatre explosions ont eu lieu vendredi soir dans un village frontalier de l’Ukraine, sans faire de victimes. La crainte que le conflit en Ukraine ne s’étende à la Transdniestrie s’est amplifiée ces dernières semaines après qu’un général russe a révélé que l’offensive en Ukraine visait à établir un couloir vers ce petit territoire.

Les Etats-Unis ont, quant à eux, annoncé vendredi une nouvelle aide militaire, de 150 millions de dollars, à l’Ukraine, mais ont prévenu que les fonds alloués aux livraisons d’armes à Kiev étaient désormais «pratiquement épuisés».

D’un niveau bien en deçà des précédents envois d’équipements américains, elle comprend, entre autres, 25 000 obus de 155 mm, des radars de contrebatterie pour repérer les tirs d’artillerie russes et des appareils de brouillage des communications.

«Le Congrès doit rapidement débloquer l’enveloppe requise pour renforcer l’Ukraine sur le champ de bataille et à la table des négociations», a déclaré le président Joe Biden dans un communiqué au sujet de la colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars demandée aux parlementaires américains.

Sur le front des sanctions occidentales, la Hongrie persévérait vendredi dans son blocage du projet d’embargo européen sur l’importation de pétrole russe et de difficiles négociations étaient en cours entre les 27 Etats membres de l’UE pour trouver un accord ce week-end, selon plusieurs sources diplomatiques.

Par ailleurs, l’Allemagne a annoncé que les dirigeants des grandes puissances du G7 (l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Japon) tiendront aujourd’hui une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine.

Car les conséquences de ce conflit dans le reste du monde commencent à se faire sentir. L’Afrique fait face à une crise «sans précédent» provoquée par la situation actuelle Ukraine, en particulier avec la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant, ont averti vendredi des responsables du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). 

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