Il faut relever que depuis quelques semaines, la scène politique est marquée par la multiplication de rendez-vous organiques et de congrès qui ont consacré des changements à la tête de plusieurs partis, comme le FLN, le MSP et le Front El Moustakbal.
La scène politique nationale connaît un léger frémissement, à moins d’une année de l’élection présidentielle. Après une longue période de léthargie, due en partie à la pandémie de Covid-19, les partis, toutes obédiences confondues, renouent progressivement avec le terrain, à travers des conférences thématiques, des regroupements au niveau local, régional ou national et des rencontres avec les militants.
C’est le cas du Parti des travailleurs (PT), qui a tenu ce week-end deux rencontres avec les militants : la première à Boumerdès et la deuxième à Djelfa.
La secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, a saisi l’occasion du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures pour réaffirmer les positions du PT quant à la souveraineté économique nationale en insistant sur la nécessité d’œuvrer à défendre le pays et à consolider la cohésion nationale. Le Rassemblement national démocratique (RND) a, quant à lui, choisi Constantine pour sa rencontre politique.
Le secrétaire général de ce parti, Mustapha Yahi, a salué la réalisation de nouveaux postes frontaliers et de décision de création de zones franches avec les pays voisins. M. Yahi a considéré que le choix de l’Algérie pour la tenue de du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, du 29 février au 2 mars, est une reconnaissance de sa place parmi les grands producteurs et exportateurs de gaz et de son rôle d’acteur influent sur les marchés mondiaux.
De son côté, le Mouvement El Bina a organisé, samedi à Alger, un colloque régional des élus locaux des wilayas du Centre, lors duquel il a insisté sur l’impérieuse nécessité de «réviser le code communal dans les meilleurs délais, dans le but de remédier aux lacunes relevées». Visiblement candidat à la prochaine élection présidentielle, le président du Mouvement El Bina a battu le rappel des troupes en mobilisant tous ses élus au sein des APC et des APW.
Nouvellement élu à la tête du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, multiplie lui aussi les rencontres et les sorties médiatiques. Il s’est rendu, samedi, à Laghouat où il a fait part de l’ambition de son parti d’être un partenaire efficace dans la construction d’un avenir prometteur du pays.
Le secrétaire général du Front du militantisme national (FMN), Abdallah Haddad, a, de son côté, tenu une rencontre régional à Khenchela, où il a exprimé son appui aux positions constantes de la diplomatie algérienne envers les causes justes à travers le monde.
Il a rappelé que «l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour soutenir les pays oppressés et les causes justes à travers le monde devant les instances internationales, à leur tête les causes palestinienne et du Sahara occidentale».
Battre le rappel des troupes
Après une longue absence, le FLN aussi reprend les activités partisanes. Ainsi, le nouveau secrétaire général du parti, Abdelkrim Benmbarek, s’est déplacé ce week-end à Sétif, où il a salué «les efforts déployés pour le développement du pays» en citant certains grands projets à forte valeur ajoutée tels que celui de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet et de l’extension du réseau ferroviaire à travers le Sahara.
Il faut relever que depuis quelques semaines, la scène politique est marquée par la multiplication de rendez-vous organiques et de congrès qui ont consacré des changements à la tête de plusieurs partis, comme le FLN, le MSP et le Front El Moustakbal.
Si la reprise des activités partisanes fait sortir un tant soit peu la scène politique de sa longue atonie, il faudra encore attendre pour voir s’il s’agit d’un activisme conjoncturel ou d’un réel réveil politique. Surtout lorsque l’on sait que beaucoup de partis demeurent invisibles sur la scène politique nationale et ne réapparaissent qu’à la veille des échéances électorales.