Conférence internationale «justice pour le peuple palestinien» : Plus de 500 participants prendront part aujourd’hui à la démarche de l’Algérie

30/11/2023 mis à jour: 06:53
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Les participants à la conférence d'aujourd'hui visent à traduire les dirigeants d’Israël devant la CPI - Photo : D. R.

Plus de 500 avocats, magistrats et professionnels du droit, ainsi que des représentants des institutions onusiennes accrédités à Alger et des ONG humanitaires prendront part, aujourd’hui, à une conférence internationale devant aboutir à la poursuite de l’entité sioniste devant la CPI (Cour pénale internationale) pour les crimes génocidaires commis à Ghaza, en Palestine occupée. Cette démarche devra être soutenue par une liste ouverte de plus d’un millier de signatures afin d’appuyer la procédure judiciaire.

Alors que des ateliers techniques animés par des professionnels du droit venus de nombreux pays, dont l’Egypte, la Palestine, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, la Libye, la Tunisie et la France, avaient cerné les contours d’une plainte contre Israël, devant la CPI (Cour pénale internationale), pour les crimes génocidaires commis contre le peuple palestinien, plus de 500 invités prendront part aujourd’hui à une conférence internationale sous le slogan «Justice pour le peuple palestinien».

Initiée par l’Algérie et coordonnée par le Syndicat national des magistrats (SNM) et l’Union nationale des barreaux d’Algérie (UNBA), la rencontre verra la participation de nombreuses personnalités du droit humanitaire et des représentants de nombreux pays, des institutions onusiennes accréditées à Alger, des ONG humanitaires et des associations de défense des droits de l’homme et permettra à la fin des travaux de finaliser la démarche qui consiste à traduire les dirigeants d’Israël devant la CPI, pour les crimes qu’ils ont commis contre la population civile palestinienne. Ils s’appuieront sur le travail effectué, la veille, par les experts, lors des travaux des quatre ateliers techniques.

Chacun de ces derniers a axé sur un thème précis, à savoir l’atelier de documentation, chargé de collecter les preuves et de documenter les faits, l’atelier de communication, chargé de la rédaction et du dépôt des plaintes devant la CPI, l’atelier poursuite pénale est quant à lui chargé des poursuites dans les pays qui ont des tribunaux ayant compétence universelle, comme la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, etc., tandis que le quatrième atelier est chargé de la préparation des plaintes à déposer devant les instances internationales.

Les travaux des experts ont pris fin très tard dans la journée d’hier, avec l’adoption de plusieurs résolutions, devant faire l’objet d’une déclaration finale, présentées aujourd’hui à la conférence. L’initiative, a indiqué le président de l’Unba, Me Brahim Tairi, a été lancée en réponse à l’appel du président de la République, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, en début du mois d’octobre dernier, devant un parterre de magistrats et de personnalités du droit.

Le premier magistrat du pays a appelé les «hommes libres, les hommes de droit et les juristes à poursuivre l’entité sioniste pour les crimes commis à Ghaza». Pour l’avocat, il s’agit de la première conférence juridique devant préparer la bataille juridique pour la poursuite pénale d’Israël devant les tribunaux internationaux.

«C’est le début d’une feuille de route, qui devrait rassembler après, plusieurs autres initiatives à travers le monde, afin de conjuguer les efforts et optimiser les résultats.»

Me Tairi a parlé de la mise en place d’un collectif d’avocats algériens et internationaux qui documentera tous les crimes commis par les dirigeants israéliens et aller convaincre, preuves à l’appui, le procureur de la CPI de l’ouverture d’une enquête. La plainte qui devra être rédigée sera soutenue, selon les initiateurs de la démarche, par plus d’un millier de signatures, apposées sur une liste qui restera ouverte. 

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