Les travaux de la 48e conférence de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) se poursuivaient, hier, à Lisbonne (Portugal), a rapporté l'APS.
Quatre axes en ateliers thématiques portant sur la politique et l’information, les ressources naturelles, les droits de l’homme et les territoires occupés et le renforcement de l’édification de l’Etat sahraoui étaient au menu du deuxième et dernier jour de l’Eucoco.
Concernant la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la souveraineté du peuple sahraoui sur les ressources naturelles de son pays, les intervenants ont souligné la nécessité d’appliquer les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) invalidant les accords de partenariat UE-Maroc qui incluaient illégalement le Sahara occidental. L’Algérie a affirmé, à travers le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, que la décision de la CJUE invalidant les accords commerciaux UE-Maroc qui incluaient illégalement le Sahara occidental était une nouvelle reconnaissance de la justesse de la cause sahraouie et une reconnaissance claire que la présence du Maroc sur ce territoire est une occupation.
Dans son allocution lue en son nom par le vice-président du Conseil, Mohamed Reda Oussahl, M. Goudjil «s’est dit optimiste après les nouvelles victoires qui ont couronné les efforts des hommes libres du monde, dont la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui, notamment la décision de la Cour de justice de l’Union européenne invalidant les accords conclus entre l’Union européenne et l’Etat occupant pour le pillage des richesses de ce peuple».
De son côté, le président de l'Eucoco, Pierre Galand, a insisté sur la nécessité d’agir afin d’interdire la poursuite du pillage des richesses du peuple sahraoui. Intervenant lors de la première journée des travaux de la conférence de l’Eucoco, le Premier ministre sahraoui, Bouchraya Hamoudi Bayoune, avait souligné, avant-hier, que ce rendez-vous européen de solidarité avec le peuple sahraoui revêt une importance particulière, car il coïncide avec le cinquantième anniversaire de la «Révolution des Œillets» et le début du processus de décolonisation dans les pays africains qui étaient sous domination coloniale portugaise.
Le responsable sahraoui avait estimé que cette rencontre constitue une «précieuse opportunité» pour évaluer les progrès réalisés et tracer la voie à suivre, appelant à tirer parti de telles rencontres pour prendre «des décisions sur les meilleurs moyens de coordonner nos efforts et de prendre des mesures plus réalistes et concrètes pour les années à venir».
complicité avec l'état occupant
Le Premier ministre sahraoui avait rappelé la décision de la CJUE, rendue le 4 octobre dernier, qui a réaffirmé l’illégalité des accords entre l’Union européenne et le Maroc, estimant que cette victoire historique pour le peuple sahraoui, sa cause et les mouvements de solidarité, en particulier en Europe, est «importante», car il faut tirer parti de cet outil juridique et en faire un moyen de dissuasion pour mettre fin au pillage des richesses naturelles sahraouies par l’occupation marocaine en complicité avec des parties européennes.
Malgré ces décisions juridiques fermes, avait ajouté le Premier ministre sahraoui, la position de l’Union européenne sur la question sahraouie «reste marquée par l’indifférence, les contradictions et même par la complicité avec l’Etat occupant», rappelant «la responsabilité de l’Europe qui a renoncé à ses engagements en tant que puissance administrante en ce qui concerne la décolonisation du territoire». Près d’une cinquantaine de personnalités portugaises dont des diplomates, des académiciens, des artistes et des personnalités publiques ont signé, jeudi à Lisbonne (Portugal), une déclaration de soutien au droit du peuple du Sahara occidental à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide des Nations unies.
Les travaux de la 48e conférence de l’Eucoco ont débuté, avant-hier, dans la capitale portugaise Lisbonne, en présence des mouvements de solidarité européens et des délégations de plusieurs pays, ainsi que de près de 300 personnalités politiques, médiatiques et du monde de la culture.
Parallèlement à la tenue de la conférence de l’Eucoco, une conférence parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui a été organisée. Les travaux de l’Eucoco seront sanctionnés par la lecture du communiqué final de la conférence.