Un pari réussi par les organisateurs du FITB qui ont sorti le théâtre dans la rue et à travers au moins huit communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa.
En dehors de la défection de deux invités, en l’occurrence, la troupe égyptienne et celle de la République sahraouie, les planches des structures théâtrales de la wilaya de Béjaïa ont connu pas moins de 42 représentations artistiques entre pièces théâtrales, monologue et one-man show.
Un pari réussi par les organisateurs du FITB qui ont sorti le théâtre dans la rue et à travers au moins huit communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa, où on a enregistré un engouement appréciable de la population locale, afin d’assister à des spectacles de troupes locales et nationales distinguées.
Les organisateurs ont redoublé d’efforts. Malgré la manne financière réduite, 45 jeunes ont bénéficié d’une formation d’une semaine dans le cadre des masters class. 12 écoles primaires, totalisant 12 800 élèves, ont accueilli des conteurs de renommée mondiale dans le cadre de ce festival.
Cette 13e édition qui a su, en outre, concilier le secteur du tourisme et celui de la culture, avec l’organisation de circuits touristiques, parfois à la demande des délégations étrangères, notamment, en ville dans La Casbah et au mont de Gouraya.
Une fois le succin bilan «évacué», le commissaire du festival, Slimane Benaissa, a axé sa conférence de clôture sur les difficultés surmontées avant d’arriver à une fin de festival «qui a plutôt bien marché», selon ses propos. Le conférencier a déploré le retard accusé dans la réception de la dotation budgétaire ministérielle qui a suscité, dit-il, «beaucoup d’inquiétude chez les organisateurs».
«Bien que le ministère ait ses raisons, le fait de recevoir le budget (le ministère de la Culture finance le festival à hauteur de 3 milliards de dinars) en retard, soit 2 mois avant le lancement du festival, laisse peu de temps pour peaufiner l’ensemble des aspects de l’organisation», explique-t-il.
Le commissaire a souhaité, cependant, «que la dotation soit versée au moins 6 mois en avance, pour qu’on puisse éviter certaines complications ou de démarrer le festival dans l’inquiétude de vivre des défaillances».
Dans le même contexte, il a remercié les sponsors étatiques qui ont honoré leur engagement comme Sonelgaz, Sonarem, Cosider et naturellement, l’ONDA, bien que la dotation de l’office a été revue à la baisse cette année.
«Malheureusement, des sponsors, dont le sigle figure sur l’affiche du festival, n’ont pas honoré leurs engagements à la derrière minute, alors qu’on devait prendre en charge 250 personnes en plus des billets d’avion, l’hébergement et la logistique», regrette-il.
Le conférencier explique que «la culture est sociale. Elle interpelle tous les partenaires possibles, à savoir, la population, la ville et les institutions, les entreprises privées et étatiques».
L’ISMAS, la compétitivité…
A la question de savoir si les organisateurs du FITB pensent à collaborer avec l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l‘audiovisuel (ISMAS), M. Benaïssa n’y voit pas d'inconvénient.
«J’aimerais bien prendre en charge des élèves de cet institut durant une semaine dans le cadre des masters class mis en place par le FITB ou d’envoyer des formateurs étrangers au nom du festival. Mais d’abord, nous devons sonder le niveau des élèves de l’Ismas avant d’engager des formateurs étrangers.»
Enfin, pour répondre à la sollicitation du ministre d’instaurer un concours ou une compétition au sein du FITB, l’orateur explique que l’internationalité du FITB pose une difficulté, car on n’a pas le même paramètre de comparaison avec les autres pays, ni les mêmes traditions, sans parler du fait, qu’à mon avis, il est difficile d’introduire le jugement dans le théâtre.
Béjaïa
De notre bureau Nordine Douici