Comme convenu, les membres de la Confédération des syndicats algériens (CSA) se sont réunis, hier, pour débattre les dernières décisions gouvernementales quant à la révision du point indiciaire et la nouvelle grille des salaires. La décision est prise d’entamer une action commune en associant le maximum de syndicats possible.
En effet, en réponse aux dernières décisions gouvernementales, les membres de la CSA ont décidé d’aller vers une coalition syndicale qui regrouperait un maximum d’organisations en dehors de la Confédération.
Le but est de lancer une action commune d’envergure dans les prochains jours. C’est du moins ce qu’a expliqué à El Watan le coordinateur de la CSA, Boualem Amoura. «Nous n’avons pas encore déterminé la nature de l’action que nous allons mener ni sa durée.
Nous avons déjà commencé à contacter les syndicats des autres secteurs et nous aurons une nouvelle réunion la semaine prochaine pour en discuter. Une décision va certainement en découler», explique le syndicaliste qui annonce avoir déjà reçu des demandes de certains syndicats comme celui des travailleurs des collectivités locales et celui des inspecteurs du travail.
Cette alliance conjoncturelle, assure-t-il, permettra de donner de la force aux actions à mener à l’avenir. La piste d’une grève générale est privilégiée. Pour M. Amoura, les augmentations «insignifiantes» incluses dans la révision de l’IRG puis du point indiciaire sont une «humiliation» pour les fonctionnaires : «Dans notre communiqué, nous le disons clairement et officiellement que ces augmentations issues d’une décision unilatérale du gouvernement sont totalement refusées. Nous n’avons pas été consultés comme nous l’avions souhaité.
Comme je l’avais déjà dit, ces maigres augmentations ne feront que provoquer la colère des travailleurs. Nous avons mis en garde le gouvernement sur les conséquences incontrôlables et incontrôlées que vont générer ces augmentations mesquines et insignifiantes, vite absorbées par l’inflation et la cherté de la vie, ajouté à cela toutes les pénuries des produits de large consommation.
Aujourd’hui, il ne nous reste que l’action sur le terrain pour faire entendre notre voix.» Il est à signaler, pour rappel, que les allégements portés sur l’Impôt sur le revenu global (IRG) n’ont généré que 3000 DA de plus sur les salaires.
La révision du point indiciaire tant attendue n’a rajouté que 2000 DA. Des hausses qui, selon les syndicats, ne vont pas dans le sens de la protection du pouvoir d’achat, encore moins dans la maîtrise de l’inflation ou de l’achat de la paix sociale. Dans ce sens, les membres de la Confédération des syndicats algériens (CSA) demandent une révision à la hausse de la valeur du point indiciaire pour passer de 45 DA à 120 DA.