Complexe céramique ETER-SPA-Algérie à Guelma : Des employés réclament 19 mois impayés

25/09/2023 mis à jour: 07:55
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Un groupe d’employés et à leur tête le SG de la section syndicale du complexe céramique et réfractaires ETER-SPA-Algérie à Guelma sont en grève aux portes de leur usine, a constaté, hier, El Watan sur place. Ils réclament 19 mois de salaires impayés et dénoncent ce qu’ils appellent des dépassements administratifs à leur égard d’autant qu’ils ont été suspendus de leur travail par la direction de l’usine pour grève illégale en attendant de passer en conseil de discipline «Nous sommes douze employés.

 Nous avons été suspendus de notre travail pour avoir réclamé nos salaires impayés, soit 19 mois en totalité», déclare à le représentant des travailleurs, affilié à l’UGTA. Et de préciser : «Nos droits les plus élémentaires sont bafoués.» Joignant la parole à l’acte, les douze employés ont placardé plusieurs écriteaux de fortune pour faire valoir leurs droits. Mais qu’en est-il au juste ? Pourquoi la situation a-t-elle dégénéré ? «Ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est qu’il s’agit d’un débrayage illégal depuis mercredi dernier à 8h. Le représentant de la section syndicale n’a à ce jour déposé aucun préavis de grève», déclare le gérant de l’usine. «Je n’ai fait qu’appliquer la réglementation en vigueur ; j’ai dépêché sur les lieux un huissier de justice pour constater les faits. 

Par la suite j’ai suspendu les douze employés qui passeront en conseil de discipline dans les prochains jours», poursuit-il. En effet, la situation financière de cette usine mythique de Guelma, dont la création remonte aux années 1970 et fleuron incontesté de la céramique en Algérie connaît depuis sa cession en 2007 à un partenaire italien, une descente aux enfers dont les échos ont été largement rapportés par El Watan. «Oui la situation est invivable. L’ensemble des employés, soit près de 60, moi (le gérant) compris nous n’avons pas perçu de salaires depuis 19 mois. Les créances de l’usine s’élèvent à 50 milliards de centimes, notamment des dus à la CNAS, aux impôts et les banques BNP et Trust. 

Mais ce que je peux annoncer ici à travers les colonnes de votre journal, c’est que nous allons incessamment relancer la fabrication des briques réfractaires», soutient le gérant. Ce dernier est formel, il s’agit d’alimenter les briqueteries et les cimenteries nationales en briques réfractaires jusque-là importées de l’étranger. «Nous disposons de deux machines et nous tablons déjà sur une production de 10 tonnes/jour. Cela va permettre sans nul doute de renflouer les caisses de l’usine et de payer nos créances et les salaires des travailleurs», conclut notre interlocuteur.   

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